Le PLQ et le PQ accusent d’autres partis d’être «extrêmes» et «radicaux»

QUÉBEC — Le Parti conservateur du Québec (PCQ) et Québec solidaire (QS) sont «radicaux», tandis que les deux nouveaux partis anglophones sont «extrêmes».

Le Parti libéral (PLQ) et le Parti québécois (PQ), les deux formations traditionnelles qui ont été sur l’échiquier politique québécois depuis les années 1970, ont ainsi accusé mardi des partis plus récents d’attiser la polarisation. 

En mêlée de presse mercredi matin au parlement, la cheffe libérale Dominique Anglade était appelée à commenter l’arrivée du Parti canadien du Québec et de Mouvement Québec, deux formations qui courtisent l’électorat anglophone, traditionnellement acquis au PLQ.

Ces mouvements, qui ne sont pas encore reconnus officiellement par le Directeur général des élections, remettent en question la loi 101 et le français comme langue officielle du Québec. 

«C’est sûr que c’est extrême, ce genre de position-là», a déclaré Mme Anglade, tout en se déclarant «très confiante» que son parti saura représenter les préoccupations des Québécois.

Appelé à commenter, le député péquiste Pascal Bérubé s’en est plutôt pris au Parti conservateur du Québec et à QS.  

«Ce n’est pas de l’extrême, c’est du radicalisme», a-t-il lancé. Selon lui, ces deux partis sont radicaux et sont «le revers d’une même médaille».

Or les Québécois ne confient pas le pouvoir à des radicaux, a-t-il poursuivi. 

Par l’entremise de son compte Twitter, le chef conservateur Éric Duhaime a pour sa part accusé le PQ et M. Bérubé d’avoir appuyé l’«extrémisme sanitaire» du gouvernement Legault pendant deux ans. 

En mêlée de presse, la seule députée conservatrice, Claire Samson, a dit ne pas se reconnaître du tout sous l’étiquette de radicale.

Elle a indiqué que si certains candidats conservateurs aux prochaines élections épousaient des positions plus marginales, comme être contre l’avortement, ils allaient «rentrer dans les rangs» du moment où le PCQ adoptera une position pro-choix.