Le procès de deux policiers accusés d’homicide s’ouvre à Edmonton

EDMONTON — Un procès devant jury s’est ouvert lundi à Edmonton, en Alberta, où deux policiers de la Gendarmerie royale du Canada (GRC) sont accusés d’homicide pour avoir abattu un homme de 31 ans dans le nord de la province.

Clayton Crawford est mort de plusieurs blessures par balles lors d’une confrontation avec les policiers alors qu’il se trouvait à l’intérieur d’un véhicule le 3 juillet 2018.

La constable Jessica Brown et le caporal Randy Stegner du poste de la GRC de Whitecourt avaient d’abord été accusés de négligence criminelle causant la mort, mais les chefs d’accusation ont été modifiés pour homicide. Ils sont également accusés de voies de fait graves et d’avoir déchargé une arme à feu dans l’intention de blesser.

Les avocats de la défense ont déclaré aux jurés que les deux policiers avaient agi en légitime défense.

Au cours de l’audience, le jury a aussi entendu que les policiers avaient fait feu à plusieurs reprises sur le camion Dodge de couleur mauve qu’ils croyaient relié à une fusillade survenue dans le secteur de Valhalla Centre, à 500 kilomètres au nord-ouest d’Edmonton.

Lors de leur exposé d’ouverture, les procureurs de la Couronne et les avocats de la défense ont décrit comment un camion a fui une résidence de Valhalla Centre avant d’être retrouvé le lendemain stationné à une halte routière à 50 kilomètres au nord-ouest de Whitecourt. 

Il a aussi été mentionné en cour que la victime était endormie lorsque les policiers se sont approchés du véhicule pour lui ordonner de lever les mains en l’air.

La défense allègue qu’il y aurait eu une altercation entre la victime et les deux policiers et que M. Crawford aurait tenté de fuir les lieux de manière dangereuse. En réaction, les agents auraient ouvert le feu dans sa direction, causant sa mort.

C’est l’Équipe d’intervention en cas d’incident grave de l’Alberta, l’organisme chargé d’enquêter sur les activités policières, qui a mené l’enquête dès le jour de l’événement.

À la suite du dépôt des accusations en 2020, l’équipe d’intervention et le bureau du procureur de l’Alberta ont remis le dossier entre les mains du Procureur général de l’Ontario.