Négociations dans les CPE: Québec dépose une nouvelle offre à la CSN

MONTRÉAL — Le Conseil du trésor vient de déposer une nouvelle offre aux syndiquées de la CSN dans les Centres de la petite enfance, dans l’espoir d’éviter les deux autres journées de grève prévues, mardi et mercredi prochain.

C’est la présidente du Conseil du trésor, Sonia LeBel, qui l’a fait savoir jeudi après-midi.

La Fédération de la santé et des services sociaux, affiliée à la CSN, qui représente ces travailleuses, a confirmé avoir reçu cette offre et l’analyser. Et elle a indiqué avoir elle aussi déposé une proposition, dans le but de faire bouger les choses. Cette négociation dure depuis plusieurs mois.

Du même souffle, la ministre LeBel a invité la FSSS «à intensifier les négociations dans l’intérêt des parents et des enfants».

Le Conseil du trésor se dit prêt à négocier toute la fin de semaine, s’il le faut, pour en venir à une entente avec la fédération syndicale — la seule à n’avoir toujours pas conclu d’entente avec Québec.

La FSSS s’est aussi dite prête à négocier intensivement. Mais, pour le moment, les deux journées de grève prévues, les 18 et 19 mars, restent au menu, a-t-elle prévenu.

Les salariées concernées travaillent dans plus de 400 Centres de la petite enfance au Québec.

Mardi et mercredi prochain, elles en seront à leur quatrième et à leur cinquième journées de grève, à même leur mandat de cinq jours de grève. À cette occasion, elles doivent d’ailleurs se réunir pour discuter de durcir leur mandat de grève.

Les autres organisations syndicales représentant les travailleuses dans les CPE qui sont concernées par cette négociation nationale, et qui sont affiliées à la CSQ et à la FTQ, ont conclu des ententes de principe avec Québec. Et ces ententes ont même déjà été entérinées par leurs membres, dans des proportions variant de 66 % à 100 %. C’est toutefois la FSSS qui compte le plus grand nombre de ces travailleuses dans les CPE.

«Nous avons réussi à régler avec les autres groupes. Une entente est possible rapidement», a ajouté la ministre LeBel.

Le litige porte sur les salaires, le fardeau de tâches, des primes pour celles qui travaillent dans les régions éloignées et de l’aide pour les enfants ayant des besoins particuliers.

Québec est aux prises avec une pénurie de travailleuses dans les services de garde. Qui plus est, il veut ouvrir des milliers de places dans les différents services de garde, afin de répondre à la demande des parents.