Points saillants du budget du ministre Eric Girard

QUÉBEC — Voici les points saillants du budget du ministre Eric Girard:

– Le déficit pour l’année financière 2022-2023 devrait s’établir à 5,0 milliards $, après versement au Fonds des générations. Il s’agit d’une baisse par rapport à la prévision de 6,5 milliards $ faite en mars 2022. Le gouvernement prévoit ensuite un déficit de 4,0 milliards $ pour l’année 2023-2024, puis des réductions graduelles de 1 milliard $ par année jusqu’à l’atteinte de l’équilibre budgétaire en 2027-2028.

– Le gouvernement réduit d’un point de pourcentage les deux premiers taux d’imposition, dès cette année. Cette mesure se traduira par des économies pouvant atteindre 814 $ pour une personne vivant seule et 1627 $ pour un couple. Ainsi, pour un contribuable dont le revenu ne dépasse pas 49 275 $, le taux d’imposition passe de 15 à 14 %, alors que pour un contribuable dont le revenu s’établit entre 49 275 $ et 98 540 $, le taux d’imposition passe de 20 à 19 %.

– Le ministre des Finances prévoit une croissance économique de 0,6 % au Québec en 2023, en forte baisse par rapport à la croissance de 2,8 % en 2022. Selon le ministre Girard, l’année 2023 en sera une de «transition», avant une reprise qui devrait donner lieu à une croissance de 1,4 % en 2024.

– Même si le ministre ne prévoit pas de récession au Québec, il envisage deux scénarios alternatifs de prévisions économiques pour tenir compte du présent climat d’incertitude. Ainsi, si une détérioration de la situation économique devait survenir (prévision d’un recul de 0,8 % du PIB en 2023, suivi d’une progression de 0,6 % en 2024), le gouvernement entend recourir à la provision pour éventualités afin d’éviter de reporter le retour à l’équilibre budgétaire. À l’inverse, une amélioration de la situation économique (prévision d’une croissance de 2,0 % en 2023, puis croissance de 2,1 % en 2024) pourrait se traduire par un retour à l’équilibre budgétaire avant 2027-2028.

– Le gouvernement rehausse de 7,5 milliards $ sur 10 ans les investissements du Plan québécois des infrastructures, pour porter le total à 150 milliards $.

– Québec met en place un nouveau congé fiscal pour grands projets d’investissement. Cette mesure de soutien aux entreprises devrait coûter 373 millions $ sur cinq ans et favoriser la réalisation d’une centaine de nouveaux projets.

– Les dépenses de programmes augmentent de 1,5 % par rapport à l’année précédente, pour atteindre 110,3 milliards $. La part du lion va à la santé, qui accapare 52 milliards $, en hausse de 3,8 %. L’éducation représente le deuxième poste budgétaire en importance, à 17,5 milliards $, en hausse de 3,9 %.

– En santé, le gouvernement prévoit consacrer plus de 2,2 milliards $ pour «adapter le secteur (…) aux réalités postpandémie», notamment en pérennisant les centres de vaccination et de dépistage déjà en place. Des investissements de 710 millions $ sont aussi prévus pour ouvrir de nouvelles cliniques d’accès à la première ligne et ajouter des infirmières praticiennes spécialisées. Québec prévoit également 60 millions $ sur deux ans pour la création de l’agence Santé Québec, qui sera chargée de la gestion du réseau. De plus, 125 millions $ sur cinq ans serviront à offrir un accès gratuit à la vaccination contre le zona.

– Le gouvernement consacrera 722 millions $ supplémentaires sur une période de six ans pour les réseaux et infrastructures de transport, dont 400 millions $ pour la relance du transport collectif et 200 millions $ pour appuyer les municipalités dans l’entretien et l’amélioration de leur réseau local.