Près de 2000 personnes par année subissent un traumatisme crânien au Québec

MONTRÉAL — Chaque année au Québec, ce sont environ 2000 personnes qui sont victimes d’un traumatisme craniocérébral (TCC) modéré à sévère. Un choc qui peut parfois laisser de lourdes séquelles à long terme.

Selon les données fournies par l’organisme Connexion TCC.QC, 77 % des victimes d’un traumatisme crânien vont souffrir d’insomnie et de symptômes dépressifs.

C’est entre autres pour ces raisons que l’organisme organise sa 19e Semaine québécoise du traumatisme craniocérébral. Du 15 au 21 octobre, une quarantaine d’activités sont prévues dans 16 régions du Québec afin de sensibiliser la population aux dangers des blessures à la tête et ainsi d’essayer de les prévenir.

Cette année, c’est sous le thème «Ne te laisse pas tomber» que les activités ont été conçues. On tient ainsi à rappeler, au sens propre, que les chutes représentent la première cause de TCC au Québec. Puis, au sens figuré, on cherche à encourager les victimes qui souffrent de séquelles à s’accrocher.

La directrice générale de Connexion TCC.QC, Marjolaine Tapin, souligne qu’à la suite d’un traumatisme crânien, les gens peuvent éprouver des troubles d’équilibre, de l’anxiété, de l’irritabilité ou de la fatigue. Des symptômes peu connus de la société en général et qui peuvent être mal interprétés par leur entourage.

D’où l’importance de la sensibilisation, souligne-t-elle puisqu’il s’agit bien là «de réalités vécues par des personnes et des proches des personnes» souffrant de séquelles d’un accident.

Selon Mme Tapin, plusieurs de ces gens ont l’impression de vivre avec un handicap invisible en plus de se buter à l’incompréhension du reste de la société. Par exemple, si une victime de TCC en garde un trouble d’élocution, les gens vont présumer qu’elle a une déficience intellectuelle alors qu’il n’en est rien.

Dans d’autres cas, si une personne doit composer avec un trouble de l’équilibre, on l’accusera à tort d’être en état d’ébriété.

 «Les personnes TCC nous rapportent souvent subir des jugements de la part de la société. Ils se sentent comme une personne en situation de handicap, mais comme les gens ne le voient pas de l’extérieur, il y a souvent un problème d’incompréhension et de préjugés qui vient avec ça», explique Marjolaine Tapin.

Connexion TCC.QC, qui se veut le regroupement des associations de personnes traumatisées craniocérébrales du Québec, est composé de 15 organismes membres répartis dans 16 régions. Ils desservent près de 4000 personnes vivant avec un TCC ainsi que leurs proches.

Le regroupement fait principalement la promotion des services d’intégration sociale pour les personnes ayant subi un traumatisme crânien.