Rentrée scolaire: le ministre Roberge optimiste sur la sécurité et le recrutement

QUÉBEC — Le ministre de l’Éducation du Québec, Jean-François Roberge, fait montre de beaucoup d’optimisme à l’approche du retour en classe pour 1,3 million d’élèves.

Il affirme dans un communiqué publié jeudi que la lutte à la pénurie de main-d’œuvre a été fructueuse, que le soutien pédagogique est amélioré et que les milieux scolaires sont plus sécuritaires. 

Le ministre reconnaît toutefois que le dossier du transport scolaire n’est pas encore réglé.

Le ministre Roberge signale que depuis juin dernier, la campagne de recrutement de personnel intitulée Répondons présent a permis la réception de plus de 6000 candidatures. Il ajoute que les centres de services scolaires ont eux aussi recruté du personnel et que le gouvernement assurera d’avoir du personnel compétent dans chacune des classes du Québec.

Quant aux renforts offerts aux élèves vulnérables, le ministre rappelle qu’en 2021-2022, plus de 169 000 élèves ont bénéficié du programme de tutorat. Cette année, les élèves pourront bénéficier d’un soutien pédagogique supplémentaire grâce à un investissement de plus de 73 millions $ dans ce programme national. 

Le ministre évoque aussi qu’un allégement bureaucratique a permis de libérer des milliers d’heures chez les professionnels qui, dit-il, porteront leurs fruits à court et à long terme.

Il signale que la Stratégie d’entraide éducative et de bien-être à l’école prévoit une enveloppe de 19 millions $ consacrée à la santé mentale et au bien-être des écoliers. 

En ce qui a trait à la sécurité sanitaire des écoles, le ministre Roberge rappelle que le port du masque d’intervention ne sera pas obligatoire et que les activités sportives, parascolaires et entre les écoles pourront avoir lieu. Le ministère de l’Éducation dispose d’une réserve de masques si la santé publique devait demander son retour dans les écoles.

D’autre part, 14 millions d’autotests de la COVID-19 seront distribués. 

Jean-François Roberge affirme que tous les centres de services scolaires et les commissions scolaires ont profité de l’été pour réaliser des travaux améliorant la qualité de l’air dans leurs établissements. Il affirme qu’entre juillet 2020 et décembre prochain, quelque 500 millions $ auront été investis dans la ventilation des écoles.

Cependant, la critique du Parti libéral (PLQ) en matière d’Éducation, Marwah Rizqy, a affirmé que les initiatives du ministre Roberge en matière de ventilation des écoles n’allaient pas assez loin. La députée de Saint-Laurent a proposé il y a trois mois le projet de loi 995 qui prévoit de garantir un environnement sécuritaire et propice à la réussite scolaire des élèves.

Concernant le transport scolaire, l’impasse persiste. Le gouvernement a nommé mercredi le négociateur Claude Sauvageau qui a convoqué les représentants des transporteurs pour un sprint de négociation.

Plusieurs contrats de transport d’élèves ont pris fin le 30 juin dernier et les renouvellements tardent à se conclure en raison de facteurs tels l’inflation qui affecte les coûts d’exploitation des entreprises et la pénurie de main-d’œuvre. Des ruptures de service sont envisagées dans certaines régions et la Fédération des centres de services scolaires du Québec (FCSSQ) songe à déployer des mesures de contingence.

La Fédération des employées de services publics (FEESP) affiliée à la CSN, qui représente des milliers de conducteurs d’autobus scolaires, signale que ceux-ci réclament une hausse de 7000 $ par circuit, uniquement pour les salaires, par le biais d’une enveloppe dédiée exclusivement à la rémunération. Le salaire moyen des chauffeurs est actuellement de 20 000 $ par année.