Le hockey, notre sport national ?

Le hockey est-il encore notre sport national ?

Bien difficile de répondre à cette question alors que le Canada a dominé son sport de prédilection depuis des décennies. Mais voilà qu’au printemps 2016, aucune équipe canadienne ne participe au marathon printanier menant à la Coupe Stanley. Ce n’est pas rien.

La dernière fois qu’aucune équipe canadienne n’avait participé aux séries de fin de semaine remonte à 1970. Cette année-là, il y avait seulement trois équipes canadiennes dans la LNH, le Canadien, les Maple Leafs de Toronto et les Canucks de Vancouver. Aujourd’hui, on en compte sept mais aucune d’entre elles n’a réussi à se faufiler dans la danse du printemps.

Cette situation fait non seulement mal à la LNH mais aussi aux bars sportifs, restaurants, magasins de sport, diffuseurs et autres qui se trouvent d’un océan à l’autre. Les séries rapportent beaucoup d’argent aux équipes mais aussi à tous ces commerces reliés de près ou de loin au hockey, pas seulement dans les villes où les équipes évoluent mais ailleurs également. Parlez-en aux commerçants de la Beauce qui auront moins de revenus parce que la saison du Canadien est tout simplement terminée.

Notre hockey est aussi malade. On retrouve de moins en moins de joueurs québécois dans la LNH et des super-vedettes encore moins. Il n’y pas si longtemps, les jeunes s’identifiaient à travers des Jean Béliveau, Guy Lafleur, Mario Lemieux, Patrick Roy, Martin Brodeur et plusieurs autres. Aujourd’hui, leurs favoris peuvent être Américains, Russes, Suédois, Tchèques ou autres. Heureusement, il y a un Sidney Crosby ou encore un Carey Price, lorsqu’il n’est pas blessé, pour sauver l’honneur canadien.

Hockey Canada et Hockey Québec doivent donner un sérieux coup de barre dans le développement des athlètes. La formule actuelle ne semble plus fonctionner. Le soccer, le baseball et le football sont de plus en plus pratiqués par les jeunes. Avant que notre sport national ne soit plus que de l’histoire, et il est temps qu’un grand virage se prenne.