Le Tour de Beauce joue avec ses forces

Le Tour de Beauce donne l’impression de s’être concentré sur l’essentiel en 2015.

Le critérium avait été retiré par l’Union cycliste internationale il y a six ans. Le Tour de Beauce a obtenu une dérogation pour le tenir cette année. Cette course urbaine ramène le spectacle au cœur de la Ville de Saint-Georges qui, il n’y a pas si longtemps, s’autoproclamait «Cité du vélo». Vous aviez oublié?

Le critérium au centre-ville fait ses mécontents; c’est le cas chaque fois qu’une voie de circulation est entravée. La population a toutefois été informée à l’avance des rues qui seraient bloquées et un citoyen averti a pu planifier ses déplacements en conséquence. Du moins, il aurait dû.

Le Tour de Beauce semble d’ailleurs s’être concentré sur sa force, soit l’organisation d’une compétition cycliste internationale. Pas un festival de musique émergente, pas une exposition de voitures antiques, pas un spectacle de théâtre expérimental recréant la guerre de Sécession en 24 tableaux, mais une efficace et spectaculaire course en bécycle. Cela ne veut pas dire que des idées comme le Festitour ou le Festibière en sont des mauvaises, loin de là, mais la pérennité du Tour de Beauce passe d’abord par ses qualités d’évènement sportif.

À ceux qui se sont plaints en serrant le volant de leur voiture pendant une des étapes du plus récent Tour de Beauce, et bien sachez que c’est une petite partie du prix à payer pour accueillir un tel évènement.

Mention honorable au petit groupe d’organisateurs et aux bénévoles qui, voyant venir le Tour de Beauce au mois de juin chaque année, choisissent de s’y impliquer plutôt que de s’en insurger.