Robert Bergeron réalise le rêve d’une vie en volant de Saint-Georges à Victoria
Robert Bergeron a réalisé le rêve d’une vie en survolant le Canada avec son avion, de Saint-Georges à Victoria, sur l’île de Vancouver en Colombie-Britannique.
À lire également: Un accueil chaleureux et des paysages à couper le souffle
Le militaire s’est envolé à bord de son Cessna 170 le 21 juin à l’aéroport de Saint-Georges. «J’ai fait le même voyage l’an dernier en automobile quand mon affectation à Victoria s’est terminée. Je me suis alors promis de refaire le même voyage, mais avion cette fois. J’avais hâte de voir les paysages du haut des airs. Je voulais également voler sur de grandes distances, ce que je n’avais jamais fait auparavant», explique-t-il.
Il s’agit du plus long voyage qu’a complété M. Bergeron aux commandes de son appareil, lui qui a parcouru un total de 7500 km. «J’ai reçu les conseils de Daniel Parent, qui est mon mentor. Il a déjà fait le même parcours que moi il y a plus de 20 ans. Il m’a donné plusieurs trucs pour traverser les Rocheuses et pour m’enregistrer aux douanes, car j’en ai aussi profité pour aller dans l’état de Washington», a-t-il dit.
D’ailleurs, plusieurs autres pilotes de la région ont accompli la traversée. «Ce que j’ai fait n’est pas exceptionnel. Les gens de Saint-Georges sont de grands voyageurs depuis les années ’60. Je n’ai que suivi leur exemple», ajoute-t-il.
Les Rocheuses
La traversée des montagnes Rocheuses, à la frontière de l’Alberta et de la Colombie-Britannique représente l’une des principales difficultés en raison de leur altitude.
Quelques cols permettent toutefois le passage de petits avions, comme celui du Cheval-qui-rue (Kickng Horse Pass) et celui du Nid de corbeau (Crowsnest Pass), que M. Bergeron a respectivement emprunté à l’aller et au retour.
«C’est le passage le plus difficile de la traversée. L’air se raréfie en altitude – la hauteur des cols varient de 4300 à 5300 pieds – et il faut que le couvert de nuages soit à au moins 6000 pieds pour qu’on puisse traverser»,
De plus, la météo peut aussi compliquer les choses. «À cette altitude, les vents peuvent être dangereux et causer des turbulences. Il peut également y avoir des chutes de neige. C’est l’hiver toute l’année. Quand j’ai traversé la première fois, il faisait 6° C alors qu’il faisait 25° à Medicine Hat. Malgré tout, j’ai été chanceux. J’ai pu traverser du premier coup», ajoute-t-il.
Si les conditions météorologiques lui ont été favorables au-dessus des Rocheuses, ce ne fut pas le cas alors qu’il s’apprêtait à survoler la Saskatchewan pendant le vol d’aller.
«J’ai dû rester au sol pendant deux jours à Brandon, au Manitoba, en raison d’orages en Saskatchewan. Il y a même eu des tornades. Ce fut la même chose à mon retour. J’ai passé deux jours au sol en Ontario à cause des orages au Québec», raconte le pilote de 30 ans d’expérience.
Robert Bergeron est heureux d’avoir pu accomplir son rêve. Si bien, qu’il souhaite déjà y retourner.