Canadien: Marie-Philip Poulin est comme une éponge à son premier camp

BROSSARD, Qc — Marie-Philip Poulin a eu besoin d’un peu de temps pour trouver sa place parmi la dizaine d’entraîneurs sur la patinoire du Complexe sportif Bell lors du camp de développement du Canadien de Montréal.

Surtout présente comme observatrice, Poulin a finalement donné quelques conseils aux espoirs du Tricolore lors du camp, qui a eu lieu de dimanche à mercredi. Mais elle a indiqué avoir principalement agi comme une éponge à sa première activité officielle sur glace en tant que consultante au développement des joueurs.

«J’en ai appris beaucoup sur les joueurs que je vais suivre cette année, a raconté Poulin, mercredi. Je vais voir ce qu’ils ont appris cette semaine et ce qu’ils vont amener dans leurs entraînements et leurs matchs cette saison.»

Poulin a noté avoir été impressionnée par le premier choix du Canadien au plus récent repêchage, Juraj Slafkovsky. Le défenseur Lane Hutson, sélectionné tard en deuxième ronde vendredi, lui est aussi tombé dans l’oeil grâce à sa mobilité et son agilité.

La triple médaillée d’or olympique travaillera à temps partiel pour le Tricolore jusqu’à la fin de sa carrière. Elle a noté à quel point une expérience comme celle qu’elle a vécue cette semaine sera aussi bénéfique pour elle en tant que joueuse, alors qu’elle a aussi eu l’occasion de découvrir les exercices enseignés par le directeur du développement hockey Adam Nicholas.

«Il m’a vraiment impressionné en enseignant des choses que vous ne voyez pas nécessairement dans les parties, mais qui font une différence», a-t-elle dit.

«Hier après-midi (mardi), je patinais par moi-même et je voulais pratiquer les habiletés que j’ai vues cette semaine. Ça m’a permis de voir le hockey d’une manière différente et ça peut me rapporter comme joueuse», a-t-elle poursuivi.

Le camp de développement du Canadien a pris fin mercredi après un match intra-équipe à quatre contre quatre, puis trois contre trois. Les Blancs de Hutson, Filip Mesar et Emil Heineman ont défait les Rouges de Slafkovsky, Sean Farrell et Joshua Roy 7-4.

Deux équipes féminines à Montréal?

Poulin a été invitée à commenter l’annonce de l’arrivée d’une équipe de la Premier Hockey Federation (PHF) à Montréal pour la saison 2022-23.

Ce circuit n’est pas associé à l’Association de joueuses professionnelles de hockey (PWHPA), qui a été formée peu de temps après la dissolution de la Ligue canadienne de hockey féminin et qui a pour objectif de créer une ligue de hockey féminine viable à long terme.

Poulin, qui fait partie de la PWHPA, a joué de prudence dans ses propos.

«Ça démontre qu’il y a un appui pour le hockey féminin, pour offrir plus d’opportunités après le hockey universitaire, a dit Poulin. Mais j’espère que nous serons toutes dans le même bateau éventuellement.

«Nous poussons vers la même chose, mais avec une vision différente», a-t-elle ajouté.

Poulin a noté que la PWHPA espérait pouvoir annoncer ses plans bientôt, mais «les grandes choses prennent du temps», a-t-elle rappelé.

Elle a ajouté qu’elle ne croyait pas que l’arrivée d’une équipe de la PHF à Montréal minait les chances d’établir une concession de l’éventuel circuit appuyé par la PWHPA dans la métropole.