Peu énergique, le Rocket subit une défaite de 3-1 contre les Americans

LAVAL — Il y a eu un moment bien précis où l’intensité a atteint son paroxysme mercredi soir à la Place Bell. Le hic, c’est que les spectateurs venus encourager le Rocket de Laval n’en ont pas été témoins, car il a été offert par l’entraîneur-chef Pascal Vincent en conférence de presse.

Quatre jours après une spectaculaire victoire contre les Marlies de Toronto, le Rocket a offert une performance sans saveur et subi un revers de 3-1 contre les Americans de Rochester.

Cinglant dans son analyse comme il l’a rarement été cette saison, Vincent est revenu sur un difficile et récent segment du calendrier du Rocket, incluant les deux matchs du dernier week-end contre la formation torontoise, avant de brosser un tableau on ne peut plus clair du travail de sa troupe, mercredi.

«Aujourd’hui, on n’avait pas assez de joueurs, on n’a pas assez de gars qui se sont présentés. Est-ce que c’est un peu de la fatigue mentale? Je ne sais pas, mais c’est du hockey professionnel, on est payé pour faire ça. Il faut trouver des façons de performer dans ces moments-là, ces matchs difficiles là, a-t-il d’abord déclaré, avant de donner crédit au club adverse.

«Rochester a joué un très bon match, dans ses forces. (Les Americans) ont bien joué défensivement, mais nous, on ne connectait pas offensivement. Nos lectures défensives, nos batailles un contre un, des choses où on a été très bons dans le passé, ce soir, je n’ai rien vu de ça. Demain on va retourner à la base, on va parler avec nos joueurs.»

Les Americans se sont sauvés avec le match grâce à trois buts sans riposte en deuxième période, ceux de Riley Fiddler-Schultz, d’Ethan Prow et d’Isak Rosén.

Ces trois buts ont été inscrits dans un intervalle de moins de six minutes contre Connor Hughes, qui a bloqué 26 rondelles.

Du côté du Rocket, Jared Davidson, au premier vingt, a réussi l’unique filet contre Devon Levi, qui a fait face à 26 tirs.

Le Rocket effectuera ses deux prochaines sorties à l’étranger, à commencer par samedi face au Wolf Pack de Hartford. Le lendemain, la formation lavalloise croisera le fer avec les Islanders de Bridgeport.

Le Rocket passera ensuite la période des Fêtes au Québec avec une séquence de six matchs à la Place Bell, du 20 décembre au 4 janvier.

Du jeu partagé

La première période n’a rien offert de trop palpitant, les deux formations ne cédant que peu d’espace à l’adversaire.

Les deux équipes ont été limitées à neuf tirs sur le gardien adverse, dont très peu de qualité, surtout du côté du Rocket. Ce qui ne l’a pas empêché d’ouvrir la marque tôt au premier vingt et de retourner au vestiaire avec une avance d’un but.

Après du bon travail de sa part et de coéquipiers le long de la rampe, Davidson a été en mesure de maîtriser une rondelle sautillante tout juste derrière le cercle gauche de mise en jeu, en zone des Americans.

Après quelques coups de patin, Davidson a décoché un tir vif qui a battu Levi du côté du bâton, à 5:07.

Pour Davidson, il s’agissait de son 11e but de la saison, un sommet chez le Rocket, devant Joshua Roy.

À l’autre extrémité, Hughes a été testé un peu plus souvent, et il a réservé ses meilleurs arrêts devant Konsta Helenius, dès la deuxième minute de jeu, puis contre Brett Murray environ sept minutes plus tard.

«Même en première, on était en avance, mais on ne jouait pas de la bonne façon», a tranché Vincent.

Deux punitions au Rocket en première moitié de deuxième période ont aidé les Americans à prendre le contrôle du match.

Une quinzaine de secondes après la fin de la pénalité à Adam Engström, Fiddler-Schultz a profité d’un peu de cafouillage du Rocket dans son territoire pour égaler la marque à 7:16.

Quelque trois minutes plus tard, Prow a exploité une punition à Luke Tuch pour briser l’égalité à l’aide d’un tir sur réception de la ligne bleue.

«Ce sont deux punitions qu’on peut éviter en plus», a souligné Vincent.

«Il y en a une, c’est après le sifflet. L’autre, c’est un revirement en zone neutre et notre joueur était sur le mauvais côté du joueur adverse. On a été obligé de prendre une punition», a-t-il décrit.

Les Americans ont porté la marque à 3-1 avec un peu moins de sept minutes à écouler à la période médiane.

Rosén a récupéré la rondelle après que son tir eut été bloqué par William Trudeau, près de l’enclave. Il a battu Hughes à l’aide d’un tir du revers dans la partie supérieure.

Alors que le Rocket aurait eu besoin d’accentuer la pression en zone adverse tôt en troisième période, il a été plutôt tenu en échec. Le premier tir en direction de Levi est venu avec 10:35 à écouler à l’engagement, gracieuseté du défenseur Josh Jacobs.

«Je pense qu’on ne bougeait pas assez nos pieds», a mentionné Davidson, qui a conclu la rencontre avec quatre tirs, le même nombre que son coéquipier de trio Owen Beck.

«Nous tirions la rondelle profondément dans leur zone et nous étions incapables de la récupérer. C’est difficile de jouer offensivement lorsque vous n’êtes pas les premiers sur la rondelle. 10:35? Ce n’est pas assez bon», a admis Davidson.

Le Rocket a ajouté six tirs pendant une punition à Tyson Kozak, survenue avec environ trois minutes à jouer à la troisième période.

Toutefois, même en retirant Hughes au profit d’un sixième patineur, le Rocket n’a pas réussi à réduire l’avance des Americans.