À chacun de monter sur son podium selon Sylvie Fréchette
Le récit de la médaillée d’or aux Jeux olympiques Barcelone de 1992, Sylvie Fréchette, continue d’inspirer et de fasciner les Québécois. La présidente d’honneur de la Ruée des Jarrets à Notre-Dame-des-Pins a prononcé la conférence «À chacun son podium» le 8 août dernier.
Par son témoignage, elle incite les gens à se fixer des objectifs pour monter à leur tour sur le podium. «Nous n’avons pas besoin d’être olympiens pour dire que j’ai atteint un objectif. Cela peut seulement signifier de redécouvrir un rêve ou une passion que nous avions mise de côté. Je veux inciter les gens à avoir le courage de se demander : c’est quoi le plus important à mes yeux et à quels engagements je suis prêt à faire pour moi? J’appelle cela un podium personnel. Après, il faut se fixer des petits objectifs pour se rendre à notre podium», pense Mme Fréchette.
«Ici, il y avait des gens qui couraient et d’autres qui ne couraient pas. Eux, ils ont d’autres rêves. Ce n’est pas plus important, mais c’est important pour soi et c’est ce qui compte», ajoute-t-elle émerveillée par la tenue de cet événement rassembleur.
Faire face à l’adversité
Tout le monde doit faire face à l’adversité, et la médaillée olympique en a eu au fil de sa vie. «Je trouve que mon témoignage est important, parce que je ne suis pas la fille parfaite qui vient de la famille parfaite», remarque celle ayant perdu son père à l’âge de trois ans.
Être monoparentale et peu fortuné ne peut pas être une excuse aux yeux de Sylvie Fréchette, pour ne pas réussir dans la vie ou même atteindre les olympiques. «Ma mère était monoparentale et pas très riche. Il ne faut pas commencer avec une excuse et une attitude de perdant. Il faut juste partir et voir ce qu’il va se produire ensuite», poursuit celle qui a dominé son sport pendant de nombreuses années.
L’après-carrière va bien
Sylvie Fréchette roule sa bosse en tant que femme d’affaires depuis la fin de sa carrière en sport amateur grâce à ses conférences et le livre du même nom. Elle a notamment œuvré avec le Cirque du Soleil comme chorégraphe à Las Vegas. En 2010, elle a aussi fondé un club de nage synchronisée dont elle occupe le poste d’entraineur-chef. Ses deux filles pratiquent aussi la nage synchronisée avec aucune pression de leur maman selon Maya qui l’accompagnait en Beauce.