Des déficits importants dans le sud de la Beauce

Les municipalités du sud de la Beauce possédant des piscines publiques doivent éponger des déficits parfois très prononcés.

Le journal a mis la main sur les états financiers des piscines se trouvant dans les municipalités de Saint-Georges, Saint-Côme, Saint-Théophile et Beauceville.

Du côté de Saint-Georges, le déficit était de 119 619 $ en 2014 pour les piscines extérieures situées au centre sportif Lacroix-Dutil (deux) et au parc des Sept-Chutes. Chaque été, ces dernières sont accessibles pour une dizaine de semaines.

La ville de Saint-Georges loue aussi la piscine de la Polyvalente de Saint-Georges pendant l’année scolaire et y fait travailler ses sauveteurs. Les frais d’entretien et d’électricité sont payés par la Commission scolaire de la Beauce-Etchemin (voir boîte infos).

À ce niveau, la municipalité a confirmé un déficit de 67 640 $ l’année dernière. Cependant, ce montant comprend la location du gymnase de la polyvalente pour la tenue d’autres activités.

Ailleurs

À Saint-Côme et Saint-Théophile, les piscines extérieures se trouvent respectivement sur les terrains de l’aréna et de l’hôtel de ville. Pour les étés 2015 (Saint-Côme) et 2014 (Saint-Théophile), les déficits enregistrés étaient de 3858 $ et 7212 $ pour chacune de ces municipalités.

Intérieure, la piscine Yvan-Cliche à Beauceville fonctionne 12 mois par année. Au 31 décembre 2014, la municipalité a toutefois dû éponger un déficit de 145 000 $.

Service à la communauté ?

Directrice du Service des loisirs et de la culture à Ville de Saint-Georges, Carole Paquet refuse de voir les piscines comme des dépenses superflues aux frais des contribuables. Celle-ci considère plutôt qu’il s’agit d’un service offert à la communauté au même titre que l’aréna ou la bibliothèque.

«Les gens aimeraient qu’on ouvre les piscines extérieures plus longtemps.  Tout le monde n’a pas une piscine à la maison. Par contre, nous n’avons pas le choix d’avoir un nombre minimum de sauveteurs. Il faut aussi payer pour le chlore et le chauffage, ainsi que peinturer et changer les équipements à l’occasion», mentionne-t-elle.

À Beauceville, une partie des revenus (40 000 $ en 2014) provient de la MRC Robert-Cliche en vertu d’une entente supralocale. Tous les citoyens sur ce territoire déboursent ainsi les mêmes frais pour avoir accès à la piscine et aux cours de natation.

«Avec cette entente, la piscine appartient un peu à tout le monde. Le déficit est encore payé par Beauceville, mais l’entente pourrait éventuellement être remise en question», stipule Marie-Michèle Gagnon, responsable division sports et loisirs à la Ville de Beauceville.

Autres textes sur le sujet :  

http://www.leclaireurprogres.ca/sports/2015/9/16/fermeture-permanente-pour-la-piscine-du-cegep-beauce-appalaches-.html

http://www.leclaireurprogres.ca/sports/2015/9/16/un-budget-qui-s_equilibre-au-carhb-.html

Combien de dollars par citoyen pour éponger le déficit ?

6 $ : Saint-Georges

22,82 $ : Beaucevile

1,17 $ : Saint-Côme

9,70 $ : Saint-Théophile

Comment ça fonctionne à la CSBE ?

La Commission scolaire de la Beauce-Etchemin (CSBE) attribue 8,52 $ par mètre carré à l’entretien de chacun de ses bâtiments. La piscine de la Polyvalente de Saint-Georges mesurant 636 mètres carrés, le montant accordé est de 5418 $ par année.

En 2014, les dépenses reliées aux produits d’entretien et de réparation ont coûté 6325 $. Ce montant ne comprend pas les frais d’électricité et le salaire du responsable des vérifications usuelles quotidiennes.

La piscine étant utilisée pour les cours et activités scolaires, elle est considérée de la même façon qu’un gymnase, soit comme faisant partie de l’ensemble de l’immeuble.