Des femmes plus actives que les hommes en Chaudière-Appalaches
Les femmes de Chaudière-Appalaches sont plus nombreuses que les hommes à faire de l’activité physique sur une base régulière, selon des données recueillies par l’Institut de la statistique du Québec.
En 2014, 38,4 % des femmes en Chaudière-Appalaches pratiquaient au moins une activité physique dans ses temps libres.
Cette statistique est légèrement inférieure à la moyenne provinciale de 39,3 %, notre région se classant en huitième place sur 16 régions. L’Estrie (45,9 %) et Lanaudière (32 %) occupent les premiers et derniers rangs.
La situation est moins réjouissante pour les hommes de Chaudière-Appalaches. Environ le tiers des hommes (33,5 %) pratiquent des activités physiques de loisir, 8 % de moins que l’ensemble du Québec (41,5 %).
Seulement l’Abitibi-Témiscamingue (31,9 %) fait pire que Chaudière-Appalaches. Montréal mène le bal avec un taux de 46,8%.
Plus dur en vieillissant
Ici comme ailleurs au Québec, les adultes de 18 à 24 ans représentent le groupe au plus fort pourcentage sur l’aspect de l’activité physique.
En Chaudière-Appalaches, six personnes sur dix (60,5 %) dans cette catégorie sont physiquement actives. Les pourcentages chutent avec le vieillissement chez les 25-44 ans (35,5 %) et 45-64 ans (36,4 %), mais surtout au niveau des 65 ans et plus (21,8 %) où notre région se classe au dernier rang.
Portrait réel
Dany Girard, propriétaire de Tonus centre de mise en forme à Saint-Georges, confirme que les femmes et les jeunes sont plus enclins à l’activité physique d’après son expérience du milieu.
«Les femmes prennent presque toujours plus soin de leur santé que les hommes. Naturellement, les jeunes sont aussi habitués à pratiquer un sport à l’école ou ailleurs tout en faisant de l’entraînement», dit-il.
Si Chaudière-Appalaches est l’une des pires régions pour l’activité physique chez les 25-44 ans, elle performe beaucoup mieux dans la catégorie des 45-64 ans.
«Passé la quarantaine, les enfants ont grandi et les parents peuvent ainsi consacrer plus de temps au sport dans leur horaire», explique Dany Girard comme l’une des raisons de ce changement.
Même s’il n’est pas un parent, Bruno Vaillancourt comprend cette situation. En août dernier, il a effectué son premier Ironman à Mont-Tremblant pour souligner son 40e anniversaire ainsi qu’amasser des fonds pour l’école Jouvence à Sainte-Aurélie.
«Ma catégorie d’âge (40-44 ans) était celle où l’on retrouvait le plus de coureurs. Dans la trentaine, on essaie de se placer dans la vie à la job ou ailleurs. Notre vie est mieux tracée à 40 ans», croit celui-ci.
Rester actif varie aussi avec le temps
Âges |
Chaudière-Appalaches |
Ensemble du Québec (16 régions) |
18-24 ans |
60,5 % (6e) |
55,7 % |
25-44 ans |
35,5 % (15e) |
41,8 % |
45-64 ans |
37 % (5e) |
36,4 % |
65 ans et plus |
21,8 % (16e) |
35,2 % |
* Source : Institut de la statistique du Québec