Des Jaros heureux de se retrouver après tant d’années

Les gens présents au lancement de la biographie sur les Jaros de la Beauce étaient très heureux de se rappeler quelques anecdotes du passé.

Capitaine et joueur-entraîneur, Jos Hardy est devenu une véritable légende lorsqu’il a inscrit 208 points, soit 60 buts et 148 aides, en seulement 72 matchs lors de la saison 1975-1976.

S’il admet avoir vécu de beaux moments au sein du club, celui-ci est resté surpris qu’un jeune homme (Steve Vallières) souhaite écrire un livre sur l’équipe alors qu’il n’a jamais connu cette époque.

«Je me disais que quelqu’un allait faire ça à un moment donné, mais je croyais que c’était une joke quand Steve m’a appelé pour faire une entrevue. Je me suis alors mis à me rappeler toutes sortes d’histoires», de dire Jos Hardy.

Il se souvient entre autres que l’autobus des Jaros était décoré aux couleurs de la formation, un cas alors unique dans la North American Hockey League (NAHL). Selon Hardy, la NAHL n’offrait toutefois pas un style de jeu aussi robuste comparé à d’autres ligues où il a évolué, comme la Eastern Hockey League (EHL).

«Partout où on allait, nous étions considérés comme des vedettes. On se sentait comme des joueurs de la Ligue nationale. Par contre, si je n’avais pas coaché en plus de jouer, nous aurions gagné la finale (contre Philadelphie)», estime Jos Hardy.

Histoires «racontables»

André Veilleux est l’homme qui rêvait d’avoir son club de hockey. Même s’il a été obligé de dissoudre les Jaros en décembre 1976, ce dernier ne regrette aucunement de s’être lancé dans ce projet.

«Le hockey était une véritable drogue pour moi. Ma job était d’avoir la meilleure équipe de hockey à l’aréna de Saint-Georges. On a eu une équipe championne. C’était beau et formidable», stipule-t-il.

Celui-ci a tenu à féliciter Steve Vallières pour son excellent travail de rédaction. «C’est un livre fantastique qui est très bien écrit. J’avais peur que ce soit plus négatif, car des journalistes n’avaient pas trop d’égards à mon endroit dans ce temps-là», soutient André Veilleux.

Portant le titre de «traineur», soit une sorte d’homme à tout faire, Jean-Claude Lessard affirme que les faits inclus dans la biographie sont tous véridiques. Ayant même conduit l’autobus des Jaros renommé le JC Express en son honneur, il soutient que le livre inclut seulement ce qui est «racontable».

«Ça faisait plusieurs années que je souhaitais raconter l’histoire des Jaros, mais je suis un parleur et pas un écrivain. C’est une époque qu’on ne reverra jamais, car il y aurait aujourd’hui des poursuites à tous les niveaux. C’était un bon groupe de gars avec qui j’ai eu tellement de plaisir», mentionne-t-il.

Autre texte sur le sujet :

L’histoire des Jaros de la Beauce immortalisée dans un livre

Édition 1975-1976 des Jaros de la Beauce

Yves Archambault, Daniel Beaulieu, Gilles Bilodeau, Bruce Bollock, Mike Busniuk, Dwayne Byers, Alain Caron, Jean-Luc Duquette, Peter Folco, Michel Garneau, Richard Grenier, Jos Hardy*, Mike McKegney, Luc Simard, Gordon Talbot, Gilles Tremblay, James Troy, John Van Horlick, René Villemure, Wally Weir.  

André Veilleux (directeur-gérant/président/propriétaire)

Marc Picard (premier entraîneur-chef)

Jean-Claude Lessard («traineur»)

Michel Samson (relationniste)

* : Le 6 décembre 1975, Jos Hardy est devenu joueur-entraîneur après la démission de Marc Picard.