Elles sont prêtes à parcourir les routes du Québec

Nathalie Lavallée, Suzie Faucher et Catherine Busque possèdent ou obtiendront bientôt leur permis temporaire de conduite en moto. D’ici un an, elles pourront conduire en solo, même si elles souhaitent déjà rouler avec d’autres passionnés.

Nathalie Lavallée n’avait pas touché à une moto depuis près de trois décennies. En décembre dernier, cette Georgienne de 50 ans a eu la piqûre à nouveau grâce à un ami qui l’a convaincue de mettre les mains sur le guidon.

«Dans le temps, je m’assoyais à l’arrière sur la moto de mon chum. Quand je suis devenu mère monoparentale, je n’avais plus le temps de m’intéresser à ça. Maintenant, mes enfants sont grands et j’ai du temps à moi», mentionne-t-elle.

Possédant une Honda Shadow 2001, elle fait référence à la liberté en parlant de moto. «Je vivais déjà ce sentiment en conduisant ma Ford Mustang. J’ai une fille à Rimouski et un frère à Montréal que j’ai très hâte d’aller visiter avec ma moto», précise Nathalie.

De la Montérégie à la Beauce

Retraitée de 56 ans, Suzie Faucher vit à Saint-Jean-sur-Richelieu. Elle connaît toutefois bien la Beauce, ses parents étant nés à Saint-Ludger.

Suzie possède un chalet à Lac-Drolet et une autre résidence à Saint-Louis-de-Gonzague. Entre tous ces lieux, elle rêvait de conduire en moto.

«Mon chum a acheté une moto 400cc ce printemps et j’ai tout de suite dit que ça m’en prenait une. J’ai reporté trois fois mon inscription à des cours avant de faire le saut», avoue-t-elle.

Tenant à suivre sa formation en Beauce, Suzie Faucher était habituée à conduire manuellement une voiture. Celle-ci confirme que c’est très différent en moto.

«Avec une voiture, on lâche la <I>clutch<I> et on pèse sur le gaz. Sur une moto, on doit jouer avec la clutch tout le temps. C’est une adaptation, mais j’aime conduire et je veux joindre un club pour faire des randonnées», explique Suzie.

Contre les préjugés

Catherine Busque a songé à suivre des cours à 18 ans. Trois ans plus tard, elle a choisi de vivre cette aventure. Son examen pratique en circuit fermé aura lieu le 25 août.

«Je voyage matin et soir de Saint-Benoît à Québec pour mon travail. Pouvoir le faire en moto à court terme sera plus agréable en passant dans les rangs plutôt que l’autoroute», dit-elle.

Catherine adore aussi le sentiment de liberté que lui offre la conduite en moto. Cette dernière réfute tous les préjugés sexistes concernant les filles intéressées par ce sport.

«Certains gars vont penser que les filles sont moins habiles, mais l’expérience s’acquiert avec le temps. Mes amis de gars trouvent ça intéressant que je fasse de la moto», soutient Catherine.

Le journal a vu le trio en action lors d’un exercice pratique sur le stationnement du CIMIC. La passion dans le regard, elles n’ont commis aucun faux pas. Ça augure bien pour l’avenir…

Autre texte sur le sujet :

http://www.leclaireurprogres.ca/sports/2016/8/17/des-femmes-toujours-plus-nombreuses-a-conduire-leur-propre-moto.html