Gaëtan Beauné a transporté son amour de l’escrime au Québec
D’origine martiniquaise, Gaëtan Beauné a immigré au Québec en 2014. Résident de Saint-Georges âgé de 16 ans, il pratique l’escrime, un sport peu connu en Beauce.
C’est à l’âge de sept ans que Gaëtan a développé un intérêt pour ce sport de combat. «J’étais attiré par les épées et j’aimais beaucoup les films de pirates. En escrime, on se bat toutefois avec des armes électroniques. Comme ici, ce n’était pas un sport très populaire en Martinique et en France», dit-il.
Gaëtan Beauné a remporté des trophées et médailles au sein de différentes compétitions, comme les championnats de France où il s’est distingué autant en équipe qu’en solo.
Comme il n’existe aucun club d’escrime en Chaudière-Appalaches, Gaëtan doit se déplacer jusqu’à Québec pour pratiquer avec le Club d’escrime STH. Il est entraîné par Charles St-Hilaire, une sommité du domaine.
«L’escrime développe la dextérité. Apprendre à bien déplacer ses jambes est important, tout comme la position des mains. On porte plusieurs pièces d’équipement, mais ce n’est pas vraiment lourd», mentionne Gaëtan Beauné.
Préférant manier l’épée au lieu du fleuret ou du sabre, celui-ci a remporté sa première médaille en sol québécois le 14 mai à Montréal lors de la compétition Circuit des Jeunes chapeautée par la Fédération d’escrime du Québec. Gaëtan a gagné l’or dans la catégorie des 17 ans et moins.
Bien adapté
Deux ans après son arrivée dans la région, Gaëtan Beauné se considère comme un véritable Beauceron d’adoption. Il souhaiterait que l’escrime se développe ici par l’intermédiaire d’un club.
«L’escrime est excellent pour l’équilibre et aide à la concentration. Ça peut prendre au moins une minute avant de réaliser une touche sur l’adversaire. Il faut être patient pour saisir la bonne occasion», explique Gaëtan.
Notons qu’en plus de pratiquer l’escrime, il joue aussi au football et au basketball avec les Dragons de la Polyvalente de Saint-Georges. Élève ayant de bonnes notes, Gaëtan n’a jamais joué au soccer sérieusement dans sa vie même si ce sport est une véritable religion en Europe.
«Je pratiquais déjà le basketball en France. Pour le football, je ne connaissais pas ce sport. Quand Carl Dallaire (entraîneur-chef) a vu ma taille (6’6), il m’a approché pour que je devienne receveur», précise-t-il.