Le MTQ exclut les motoneiges du projet pilote

Suite à un tollé dans le milieu des motoneigistes, le ministère des Transports du Québec (MTQ) exclura ces derniers du projet pilote touchant l’utilisation d’antidérapants sur les véhicules hors route (VHR).

Selon ce projet, depuis le 1er janvier et pour une période de trois ans, le MTQ autorisait que des crampons de type automobile (clous) soient utilisés sur ces véhicules entre le 15 octobre et le 1er mai.

Pour les motoneiges, les chenilles précramponnées (crampons encastrés installés par le constructeur) étaient également tolérées.

Les crampons de type «vis à glace» n’étaient toutefois pas acceptés pour circuler sur les chemins publics. Tout conducteur utilisant des antidérapants non conformes s’exposait à une amende pouvant aller de 60 $ à 300 $.

Réactions

La Fédération des clubs de motoneigistes du Québec (FCMQ) a mentionné que le MTQ n’a pas pris en compte les recommandations de l’organisme pour concevoir le projet pilote.

L’Association des motoneigistes du Québec (ADMDQ) avait lancé une pétition électronique demandant la suspension du projet pilote.

«Plusieurs touristes fuiront les sentiers de motoneige du Québec suite à cette mesure. On dénombre déjà des annulations dans les hôtels de la province ainsi que des demandes de remboursement de droit d’accès aux sentiers de motoneige», de dire le président Marc Larouche.

Revirement

Ministre des Transports du Québec, Robert Poëti a rappelé qu’il n’a jamais eu l’intention d’interdire les antidérapants pour les motoneiges. Il réitère que la sécurité sur les routes ou hors route constitue une priorité de tous les instants.

«Lors de la rédaction de l’arrêté ministériel, une généralisation des mesures à l’ensemble des VHR a pu laisser croire que nous avions la volonté de restreindre l’utilisation d’antidérapants pour les motoneiges, ce qui n’est pas le cas. Pour éviter toute confusion dans son application, le libellé de l’arrêté sera précisé dans les meilleurs délais», a mentionné le ministre Poëti.

La FCMQ s’est dite rassurée par les propos du ministre. «Il s’agit d’une excellente nouvelle pour la sécurité des amateurs de motoneige et de l’industrie touristique hivernale», a reconnu la présidente Denise Grenier.

Dès le 21 janvier, les différents concessionnaires de motoneige ont reçu une confirmation des changements par les grandes compagnies qui suivaient ce dossier. C’est notamment le cas chez Bombardier.

«Le ministre a accepté de modifier le projet pilote afin d’exclure les motoneiges du texte. En gros, les crampons sur les chenilles sont autorisées pour traverser la voie publique, car le projet pilote vise maintenant seulement les pneus», souligne Alexandre Borduas, conseiller affaires publiques et relations gouvernementales chez Bombardier.

* Avec la collaboration de Réal-Jean Couture et France Paradis

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