Le tournoi de chasse aux siffleux de retour après deux ans d’absence
Une centaine de chasseurs s’étaient rassemblés au Club de motoneige de Beauceville, le 7 mai dernier, pour participer au Tournoi de chasse aux siffleux organisé par l’équipe de Chassomaniak.
Le principal objectif du tournoi, qui a lieu depuis une douzaine d’années mais qui avait été délaissé lors des deux dernières années par manque de temps, est la déprédation. «C’est bien surtout pour les cultivateurs, parce que les siffleux (marmottes) creusent des trous assez profonds et étendus dans les champs. Les vaches peuvent s’y casser une patte ou il y peut y avoir des bris à la machinerie à cause des trous», explique l’un des organisateurs, Mathieu Pouliot.
Chassomaniak considère le Tournoi de chasse au siffleux comme une tradition amicale et familiale. M. Pouliot voit l’intérêt pour les familles et les jeunes. «Il y a de la relève en masse. C’est bon pour le sport. Il y a des jeunes, des vieux, des familles et même trois équipes de filles. […] C’est une belle chasse d’initiation. C’est facile et ce n’est pas dangereux», ajoute-t-il.
L’équipe qui a ramené le plus de marmottes a réussi à en tuer 25, mais la majorité des équipes en a plutôt abattu cinq ou six. Le siffleux le plus noir, pour lequel il y avait un prix, a été chassé à Saint-Victor. Plusieurs prix de présence ont été remis aux chasseurs en fin de journée.
Un souper de marmottes
Mathieu Pouliot et son acolyte François Ratté avaient aussi organisé, après la partie de chasse, une parodie de l’émission Un souper presque parfait qu’ils avaient transformé en Un siffleux presque parfait. Un des membres de l’équipe, appelé le Chinois, avait la tâche de faire cuire quelques-unes des bestioles sur le barbecue. De nombreux chasseurs ont goûté ce met pour la première fois.
L’équipe de Chassomaniak a par la suite ramassé les carcasses de marmottes pour les réutiliser comme appât pour la chasse à l’ours. Lors du tournoi, toutes les armes étaient permises et chaque chasseur devait respecter certaines règles comme avoir son permis de chasse au petit gibier, être à au moins 100 mètres des résidences, demander la permission aux cultivateurs pour aller dans leur champ et plus.
«Il n’y a pas de quotas et ça se chasse à l’année, mais la période idéale c’est au printemps avant que le foin pousse dans les champs. Un siffleux ça peut avoir sept ou huit bébés par année, alors la population grossit rapidement», explique François Ratté.
Cette journée a été filmée et sera diffusée dans un prochain épisode de Chassomaniak diffusé à TVA Sport et Wild TV dans le cadre d’un «spécial chasse au siffleux».