Les paliers de couleurs ont le dessus sur Hockey Québec
Depuis juin dernier, Hockey Québec se trouvait dans la cinquième phase de son plan de relance. Celle-ci autorise la tenue de matchs entre des équipes d’une même région.
La sixième phase permettrait les parties interrégionales et la tenue de compétitions. Jusqu’au 28 octobre, la Santé publique interdit toutefois les activités sportives organisés dans les zones rouges, dont la majorité des MRC de Chaudière-Appalaches.
En plus de ce délai supplémentaire, l’annonce du concept des paliers de couleurs a été faite six mois après le lancement du plan de Hockey Québec. Cette initiative a préséance sur celle de l’organisme sportif, pourtant approuvé par la Santé publique au printemps.
« Même si on arrive à la phase six, on ne pourra pas faire des matchs compétitifs quand une région est orange et l’autre est rouge », dit Éric Turcotte, directeur des opérations chez Hockey Québec-Chaudière-Appalaches.
Pour cette raison, beaucoup de tournois devraient être annulés en 2020-2021. L’Association des joueurs du hockey mineur de Saint-Georges (AJHMSG) a déjà annoncé que le 50e Tournoi provincial de hockey bantam Centre Hi-Fi n’aura pas lieu en janvier prochain.
« Notre tournoi accueille plusieurs formations de l’extérieur. Organiser cet événement prend beaucoup de temps. Comme on ne sait pas ce qui arrivera avec la COVID-19, nous ne voulons pas faire travailler nos bénévoles pour rien. En plus, on veut souligner le 50e tournoi d’une façon spéciale », précise Charles-Éric Vallée, président de l’AJHMSG.
Heures de glace perdues
Autant pour le hockey mineur que les ligues de garage, les inscriptions sont stables ou en légère baisse dans la région. Les pertes en location de glace touchent surtout les ligues juniors ou professionnelles.
« Ce sera impossible de remplir tous les espaces vides avec d’autres locataires. On ne peut même pas prévoir du patinage libre, car chaque séance attirait en moyenne de 100 à 150 personnes. C’est plus que ce qui est permis par la Santé publique », dit Dany Côté, chef de division des activités sportives au Service des loisirs et de la culture de Saint-Georges.
Avant la suspension temporaire des activités sportives par la Santé publique, tous les arénas avaient instauré des mesures sanitaires semblables. Cependant, l’accès aux spectateurs différait à chaque endroit. La décision de fermer ou restreindre l’accès aux estrades revient à chaque municipalité ou organisme gestionnaire d’un aréna.
« Des municipalités ferment les estrades parce qu’ils ne veulent pas gérer la circulation. Très souvent, le locateur ne souhaite pas non plus gérer les estrades, car c’est déjà difficile de trouver des bénévoles en temps normal. Personne ne veut jouer à la police et compter le nombre de spectateurs », mentionne Éric Turcotte.