Marie-Philip réapprivoise le sport professionnel en mode COVID

À l’approche de la trentaine, Marie-Philip Poulin est toujours considéré comme l’une des meilleures hockeyeuses au monde. Comme les autres athlètes élites, la Beaucevilloise a changé ses habitudes sportives en raison de la pandémie.
Après la récolte de la médaille d’argent avec Équipe Canada en février 2018, aux Jeux olympiques de PyeongChang, Marie-Philip Poulin a disputé une troisième saison chez les Canadiennes de Montréal.
La campagne 2018-2019 aura été la dernière de la Ligue canadienne de hockey féminin (LCHF). Celle-ci a été dissoute, alors que Marie-Philip se trouvait au sommet de sa forme comme capitaine à Montréal.
« Avec les filles d’Équipe Canada, j’ai pris part à des entraînements l’automne et l’hiver suivant. Il y a eu plusieurs matchs hors concours Canada-États-Unis et le Duel d’élite féminin de la LNH en janvier », dit l’athlète native de Beauceville.
Également membre de l’équipe d’entraîneurs des Martlets de l’Université McGill en 2019-2020, Marie-Philip Poulin est restée optimiste lorsque la pandémie s’est amorcée au Canada.
« Après l’annulation du Championnat mondial de hockey féminin, j’ai pris un peu de recul. Ma deuxième chambre a été transformée en gymnase. J’ai fait des entraînements virtuels. Avec des filles de l’équipe nationale, on a eu le droit de faire quelques entraînements sur glace et hors glace. Nous devions conserver notre motivation », précise-t-elle.
Du temps pour soi

Avec sa coéquipière Caroline Ouellette, Marie-Philip Poulin a organisé quatre camps de hockey cet été à Montréal. Ayant plus de temps libre à son horaire, Marie-Philip a gardé la forme tout en prenant du temps pour soi.
« C’est le premier été où je me sentais aussi relax. J’ai vu ma famille plus souvent et fait plein d’activités extérieures. La pandémie a remis des choses en perspective chez moi. Je vais tenter de garder ces bonnes habitudes », mentionne celle-ci.
Récemment, Marie-Philip Poulin a été nommée ambassadrice pour la campagne de la boucle d’oreille de l’Espoir Leucan. Son nom est également associé au fonds d’aide d’un million de dollars de la Fondation Hockey Canada, qui subventionnera les inscriptions de hockeyeurs moins nantis.
« La pratique du sport a un impact positif chez les jeunes », indique Marie-Philip, qui espère que les règles de la Santé publique seront assouplies pour eux à court terme.
Femme de famille, Marie-Philip est heureuse que son frère Pier-Alexandre ait été choisi comme entraîneur-chef des Condors du Cégep Beauce-Appalaches (junior AAA). « Je suis fier de lui. Il a la chance d’entraîner une nouvelle équipe qui devra faire son nom », indique-t-elle.
Pour l’instant, on ne sait pas si le prochain Championnat mondial de hockey féminin aura lieu en avril 2021, à Halifax. La tenue des Jeux olympiques d’hiver en février 2022, à Pékin, pourrait aussi être compromise.
« J’essaie de vivre le moment présent. Restez positif et allez prendre l’air. On va s’en sortir tous ensemble », affirme Marie-Philip Poulin.
Petit souvenir du « Rassemblement Marie-Philip Poulin » à Beauceville (mars 2018) :