Rosalie et Audrey-Ann s’ennuient déjà des matchs de hockey
Cet automne, Rosalie Bégin-Cyr et Audrey-Ann Rodrigue devaient disputer une troisième saison dans l’uniforme des Stingers de l’Université Concordia. Pour la première fois, elles pourraient rater une saison complète, à cause de la COVID-19.
Après avoir analysé tous les scénarios possibles, les membres du secteur universitaire du RSEQ (Réseau du sport étudiant du Québec) ont annulé leur programmation sportive sanctionnée jusqu’au 31 décembre 2020. Une décision pour la programmation sportive hivernale est prévue le 15 octobre.
«C’est plate de ne pas savoir ce qui s’en vient. Nous avons repris nos entraînements sur glace à la fin août, afin de ne pas perdre notre routine. Nous sommes séparés en deux groupes de 12 filles et on doit se changer dans trois vestiaires différents. Il faut porter le masque, sauf quand on est sur la glace», dit Rosalie Bégin-Cyr.
Recrue de l’année par excellence du RSEQ à sa première saison, Rosalie a aussi connu une campagne 2019-2020 très satisfaisante. La hockeyeuse de Saint-Georges a inscrit 15 buts et 13 aides en 20 parties.
«Si la saison recommence en janvier, j’espère qu’elle sera prolongée, avec des séries en mars ou avril. Nous pourrions jouer sans spectateurs, même si l’ambiance était différente. En plus, les équipes n’ont pas à voyager beaucoup entre les arénas», précise-t-elle.
Chimie préservée
Contrairement à d’autres joueuses, Audrey-Ann Rodrigue, de Saint-Côme-Linière, a réussi à s’entraîner pendant la saison estivale.
«Je suis revenu en Beauce pour garder la forme avec des séances en gymnase. C’était plus difficile de s’entraîner pour les filles qui restaient sur l’île de Montréal. Présentement, on est dans le néant pour la suite des choses. Je me croise les doigts pour ne pas rater ma première saison à vie», mentionne-t-elle.
Cette dernière affirme que ses coéquipières et le personnel des Stingers conservent leur optimiste malgré la pandémie. C’est aussi le cas au niveau des études, la majorité des cours se donnant en ligne jusqu’à nouvel ordre.
«Concordia offrait déjà beaucoup de cours en ligne. C’est très efficace pour les athlètes-étudiants», dit Audrey-Ann, qui étudie en enseignement de l’anglais, langue seconde.
Quant à Rosalie, elle se spécialise en commerce et comptabilité. «Je vis en appart avec Audrey-Ann et Emmy Fecteau (hockeyeuse de Saint-Odilon) et une autre joueuse d’Ottawa. Avec les pratiques et les cours en ligne, on se voit beaucoup plus souvent. On se motive ensemble», conclut celle-ci.