Sabrina Poulin joue au rugby à temps plein chez les Français

Membre de l’équipe canadienne de rugby à quinze, Sabrina Poulin a porté les couleurs du Lille Métropole rugby club villeneuvois (LMRCV) entre septembre 2019 et mars 2020.

En vue de la prochaine Coupe du monde féminine de rugby à quinze, prévue en 2021 à Auckland (Nouvelle-Zélande), Sabrina Poulin voulait s’exercer à temps plein sur le terrain et dans les entraînements.

Comme il n’existe aucune ligue féminine de rugby professionnel au Canada, Sabrina a joint le LMRCV pour une saison. Cette formation évolue dans l’Élite 1 du Championnat de France féminin de rugby à quinze.

«Après neuf matchs, on était quatrième au classement (quatre victoires, cinq défaites). La saison était divisée en deux. On n’a pas joué la seconde partie, à cause du COVID-19», explique l’athlète de Saint-Georges.

Grande leader

Sabrina Poulin (à gauche) était utilisée à toutes les sauces. (Gracieuseté – Luc Laly)

En sol français, Sabrina Poulin a découvert d’autres systèmes de jeux, amélioré ses bottés et évolué à différentes positions. Les entraînements se déroulaient cinq jours par semaine, dans un encadrement bien précis.

«J’avais de bonnes statistiques comme arrière, centre et ailier. Comme j’étais l’une des plus âgées (28 ans), on m’a donné un rôle de leader auprès de jeunes joueuses. J’avais de bonnes relations avec les capitaines et entraîneurs», dit-elle.

Sabrina inscrivait au moins un à deux essais par match, chose plus rare lorsque la Beauceronne évoluait avec Équipe Canada. «Ça reste du rugby, mais leur vision du jeu est différente de la nôtre. Les déplacements sont plus nombreux avec le ballon», a-t-elle remarqué.

Répéter l’expérience

Après l’annulation du reste de la saison, Sabrina est revenue au pays. Résidant à Brossard, elle garde contact avec Rugby Canada et les membres de l’équipe à quinze, grâce au web.

«Je me suis créé un gym à la maison, en plus de faire de la méditation et du yoga. Rugby Canada nous fournit des exercices à pratiquer durant la pandémie. J’aimerais revenir en Beauce cet été pour voir ma famille», mentionne celle-ci.

(Gracieuseté – Luc Laly)

Sabrina Poulin espère retourner en Europe cet automne pour revivre l’expérience du rugby professionnel à temps plein. «Je discute présentement avec des clubs en France et en Angleterre», confirme la Georgienne.

D’ici là, en plus de ses entraînements, Sabrina travaille à la Ferme Pigeon de Saint-Rémi, en Montérégie, dans les champs de haricots.

«Je ne pouvais pas rester les bras croisés pendant la crise de COVID-19. Je suis habituée à me donner physiquement, mais c’est autre chose de travailler dans un champ. J’ai un grand respect pour l’endurance des agriculteurs», conclut cette dernière.