Un rêve de plus en plus réaliste pour Angelica Labelle

SOCCER. Après plusieurs sacrifices au cours des dernières années, Angelica Labelle, originaire de Saint-Georges, se rapproche de plus en plus de son rêve, soit de devenir joueuse de soccer professionnelle. Elle évolue actuellement au niveau universitaire avec l’Université de York à Toronto.

En tant que joueuse recrue, elle n’a pas eu beaucoup de temps de jeu à sa première saison universitaire. La joueuse de soccer âgée d’aujourd’hui de 19 ans s’est également blessée au quadriceps droit à la mi-saison, réduisant de beaucoup ses chances d’embarquer sur le terrain.

« La transition entre le soccer au secondaire et universitaire est très grande. Il s’agit du plus haut niveau de soccer féminin possible avant le professionnel. Il n’y a aucune ligue féminine de soccer professionnelle au pays. On doit donc se diriger vers l’Europe ou les États-Unis pour vivre de notre sport », mentionne-t-elle.

Récemment, la Beauceronne a remporté l’Ontario Cup, l’un des plus importants tournois de soccer de la province, dans la catégorie féminine moins de 21 ans avec l’Ottawa TFC. Lors de cette compétition, la Georgienne a marqué deux buts et ajouté une aide lors des deux derniers matchs. Son équipe, avec laquelle elle évolue depuis déjà quelques années, a remporté la finale 6 à 0 face au Paris FC le 24 juillet dernier.

S’offrir un plan B

Même si le soccer est important pour Angelica, celle-ci a décidé de s’ouvrir des portes en réalisant une majeure en Kinésiologie et sciences de la santé ainsi qu’une mineure en Psychologie à l’Université de York. Il était important pour elle d’avoir une deuxième option dans le cas d’un imprévu.

« C’est important de rester réaliste, mais c’est tout aussi légitime d’avoir de grandes ambitions. Mon rêve demeure d’aller jouer au soccer professionnel en Europe. À la fin, si je ne suis pas en mesure de me rendre à mon objectif principal, alors qu’on n’est jamais à l’abri des blessures graves, je veux avoir un plan B », indique-t-elle.

Avant de rejoindre York, elle a reçu des offres d’autres universités canadiennes, des États-Unis et même d’équipes professionnelles en Europe. Avec quatre autres saisons à faire avec York, l’avenir est difficile à prévoir pour Angelica. Elle souhaite poursuivre son développement tout en ayant le plus de temps de jeu possible.

« Avec la pandémie et après plusieurs discussions avec mes proches, la décision était plus sage de demeurer au pays. Je n’avais pas envie de vivre avec beaucoup d’incertitude. Je suis présentement dans l’étape juste en dessous du professionnel. Après mes quatre ans universitaires, je pourrai enfin faire le saut vers le pro », affirme-t-elle.

Plusieurs sacrifices

En novembre 2018, Angelica a décidé de quitter le nid familial pour aller vivre avec sa tante à Ottawa. Lors de son secondaire, de la neuvième à la douzième année, la Beauceronne a étudié à l’école publique Louis-Riel à Ottawa.

« C’est certain que cette décision m’a aidé à me rapprocher de mon rêve. À 15 ans, s’entraîner plus de trois fois par semaine dans un environnement encadré avec des professionnelles et dans des installations de qualité, ça met toutes les chances de notre côté pour atteindre nos objectifs », admet-elle.

Elle a également fait partie du Barça Academy, reconnu pour l’excellence de son programme. Angelica a entre autres côtoyé des membres de l’organisation du FC Barcelone, légendaire équipe de football européen, durant son passage en -Ontario.

« Cette décision a été très bénéfique pour la suite de ma carrière selon moi. Quitter ma famille, mes amis et mon emploi à 15 ans n’a pas toujours été facile. Toutefois, l’Académie m’a donné plusieurs opportunités ainsi que des contacts pour le futur. J’ai également eu la chance de voyager partout à travers le monde à un jeune âge grâce à ces sacrifices », conclut-elle.