Une aventure unique pour Leah et Sylvain Michaud

JUDO. Leah Michaud, de Saint-Georges, a remporté le titre de championne canadienne dans la catégorie U16 -52 kg à la suite de sa victoire face à Leanne Au de la Colombie-Britannique en grande finale lors des Championnats canadiens de judo qui se sont déroulés du 18 au 22 mai dernier à Montréal.

« C’est sûr qu’au début, j’étais très stressée. Remporter les grands honneurs, c’est un grand sentiment de fierté pour moi. Dans les dernières années, j’ai fait beaucoup de sacrifices pour en arriver là », indique l’athlète de 14 ans.

Ce moment a été exceptionnel pour Leah alors qu’elle a réussi le tout accompagné de son père et entraîneur, Sylvain Michaud, qui s’était incliné en finale des championnats canadiens 30 ans plus tôt, en 1992, à Winnipeg.

« Réaliser cet exploit avec ma fille, c’était vraiment stressant. Je me revoyais en elle sur le tatami 30 ans auparavant. Avec mon expérience, j’ai pu l’aider à se préparer de la meilleure façon possible, mais je vous mentirais si je vous disais que je n’étais pas plus stressé alors que c’était ma fille », affirme-t-il.

« Ce que j’ai aimé de cette expérience père et fille, c’est qu’il a été là pour moi depuis le début de cette aventure. Vivre cet événement avec lui a été très émotif », précise la championne canadienne.

Une complicité grandissante

Malgré l’utilisation d’une tendance souvent critiquée au niveau du sport professionnel, l’entraînement par un membre de la famille, la complicité entre Leah et son père, autant à la maison que sur le tatami, est grandissante d’année en année. Pour chacun d’eux, cette réalité, de faire la différence entre le père, l’entraîneur, l’athlète et la fille, est loin d’être un problème.

« Au départ, c’était bizarre de faire la différence entre père et coach, mais on s’habitue assez rapidement. Toutefois, même si des problèmes peuvent survenir à la maison, notre complicité demeure toujours la même au dojo et c’est ça le plus important en tant qu’athlète », explique la championne canadienne.

« La communication entre Leah et moi est excellente. Je connais ma fille mieux que personne et on prend toujours la situation un combat à la fois. De plus, quand la compétition est terminée, on n’en reparle pas, on fait un retour seulement lors des entraînements et non à la maison », poursuit M. Michaud.

Une athlète d’exception

Passionnée d’arts martiaux depuis qu’elle est toute jeune, Leah a commencé à s’entraîner avec Judo Beauce lorsqu’elle est déménagée à -Saint-Georges à l’âge de sept ans. Avant son arrivée en Beauce, elle a pratiqué différents sports de combat, dont le karaté.

La Beauceronne a également été sélectionnée pour une deuxième fois de suite dans la catégorie Judo lors du plus récent Gala du mérite sportif beauceron. Selon son père, en plus d’être une adversaire des plus redoutables, elle est parmi les meilleures au Canada pour ses techniques au sol, ce qui lui a permis de réaliser l’exploit des derniers jours.

La saison maintenant presque terminée, la judoka georgienne poursuivra son entraînement au cours de l’été. Pour le futur, les attentes sont claires pour Leah. Elle veut faire son entrée dans l’équipe de Judo Québec afin de lui ouvrir plus de portes et être en mesure de participer à des compétitions internationales, comme sa compatriote Charline Bourque.