Véronique attrape un dindon sauvage femelle à barbe

La chasseuse Véronique Lévesque a abattu une espèce de dindon sauvage très rare au Québec.

Il s’agit d’une femelle à barbe. Alors que tous les mâles possèdent cet attribut physique, seulement 5 % des femelles adultes portent une barbe.

«Depuis 22 ans, j’ai chassé plusieurs animaux comme le chevreuil, l’orignal, le caribou, la corneille et le dindon sauvage. Je n’avais jamais attrapé une femelle à barbe», confirme Véronique Lévesque.

Propriétaire de Buck Hunter à Saint-Victor, elle a tué l’animal le lundi 7 mai à 5h30 du matin dans une forêt à Saint-Benoît-Labre. La chasse au dindon sauvage est permise d’une demi-heure avant le lever du soleil jusqu’à midi.

«Elle était accompagné d’un mâle adulte. Au début, je pensais que c’était un jeune mâle, car les femelles sans barbe sont grises et n’ouvrent pas leur plumage. En m’approchant, j’ai vu que c’était plutôt une femelle à barbe et je ne voulais pas manquer ma chance», dit Mme Lévesque.

Comble du bonheur, elle a capté l’animal avec son arc, un type d’arme de chasse qu’elle affectionne particulièrement. Véronique Lévesque a dépecé l’animal pour le manger en fondue, mais pas question de se débarrasser de la peau et du plumage.

Seulement 5 % des femelles possèdent une barbe, alors que c’est le cas pour 100% des mâles.

 

«Je ferai appel à un taxidermiste pour conserver cette espère rare. C’est un beau souvenir, surtout que j’ai participé à la conception du cours provincial pour la chasse au dindon sauvage», d’ajouter la chasseuse beauceronne.

Erreur de la nature

Pourquoi existe-il des femelles à barbe ? «C’est simplement un défaut de la nature causé par la génétique. La barbe grise pousse sur la poitrine du dindon et possède la texture du crin de cheval. Elle mesure de 10 à 12 centimètres», précise Véronique Lévesque.

Son dindon pesait 13 livres avec un âge évalué à deux ans et demi. Pour les chasseurs espérant vivre une même trouvaille, ils ont jusqu’au vendredi 18 mai pour tuer dans les zones 4 et 7 en Chaudière-Appalaches.

Il est toutefois trop tard pour la zone 3 où Véronique a abattu sa prise barbue au féminin. «C’est comme si on attrapait un chevreuil albinos. C’est aussi rare que ça», conclut-elle.

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