Maxime Bernier souhaite déréglementer les télécommunications

Dans le but de stimuler la concurrence, Maxime Bernier, candidat à la chefferie du Parti conservateur, veut travailler à déréglementer l’industrie des télécommunications en ouvrant ce marché aux investissements étrangers.

Le député de Beauce a discouru sur ce sujet le 7 juin durant le Canadian Telecom Summit à Toronto. Maxime Bernier rappelle qu’il a pris plusieurs décisions il y a une décennie comme ministre de l’Industrie afin que le CRTC s’en remette le plus possible aux forces du marché.

«Le CRTC a semblé prendre les instructions au sérieux pendant quelques années, mais il a repris ses vieilles habitudes», déplore-t-il.

Maxime Bernier dénonce diverses décisions du CRTC qui auraient provoqué une concurrence artificielle nuisant aux investisseurs et consommateurs.

Celui-ci critique notamment l’obligation de forcer certains fournisseurs à partager leurs réseaux avancés de fibre optique avec des concurrents, ainsi qu’une taxation et réglementation potentielle envers l’industrie qui assurerait que tous les Canadiens aient accès à l’Internet à large bande.

 «Pendant que le CRTC étudie la situation, l’industrie investit des milliards de dollars dans le déploiement de réseaux encore plus efficaces. Les consommateurs canadiens sont mieux servis lorsque les fournisseurs sont libres de concurrencer et d’investir, et non lorsque des bureaucrates leur disent quoi faire», croit le député beauceron.

Ministres écorchés

Dans ses propos, Maxime Bernier a même écorché ses successeurs conservateurs à Industrie Canada pour avoir adopté le même genre de politiques faisant la promotion d’une concurrence artificielle dans le secteur du sans-fil.

«Cela a eu pour conséquence que des fréquences de spectre ont été mal allouées, sous-utilisées ou inutilisées pendant plusieurs années. C’est une situation qui n’a aucunement été à l’avantage des consommateurs», mentionne ce dernier.

Pour améliorer la concurrence véritable, Maxime Bernier veut que le CRTC perde progressivement son rôle de régulateur des télécommunications. Dans son discours, il n’a toutefois pas abordé le rôle du CRTC comme régulateur de la radiodiffusion.