Les douleurs aux hanches n’ont pas stoppé Hubert Morin

Malgré ses problèmes aux hanches, le gardien Hubert Morin n’a jamais voulu quitter le monde du hockey.

Âgé de 29 ans, Hubert Morin joue à cette position depuis une vingtaine d’années. Après son hockey mineur, il a évolué de 2008 à 2013 avec les Redmen de l’Université McGill.

«Jusque-là, j’avais subi diverses blessures, mais rien de sérieux. J’avais une excellente endurance», confirme l’athlète de Saint-Georges.

Comme plusieurs cerbères, il pratique le style papillon. Dans ce concept, le gardien fait face au tireur en se laissant tomber sur les genoux en étendant ses jambières. En même temps, il serre les genoux pour couvrir l’espace inférieur du but.

«Les entraîneurs plus vieux préféraient le style stand-up avec les jambes collées et le bâton à terre. Les jeunes aimaient mieux le style papillon qui venait d’être popularisé par Patrick Roy», se rappelle-t-il.

LNAH

Après ses études, Hubert Morin est revenu travailler dans sa Beauce natale. Au même moment, il a joint la Ligue nord-américaine de hockey (LNAH) pour garder le filet du Cool FM de Saint-Georges.

«Plus jeune, j’allais voir les matchs du Garaga quand Guy Moore et Mathieu Vachon gardaient le but. C’était incroyable de pouvoir jouer dans la même ligue que ces gars-là», dit-il.

À l’automne 2013, Hubert Morin a subi une blessure à l’aine lors d’une partie contre les Marquis de Jonquière. Écarté du jeu pendant six semaines, il a vécu une situation similaire la saison suivante.

«Kevin Desfossés s’était blessé et j’ai joué 25 des 30 premiers matchs. Après ma blessure, le club est allé chercher Loïc Lacasse et je n’ai plus goalé de la saison», précise-t-il.

Hubert Morin admet que sa troisième campagne avec le Cool FM a été la plus difficile. «Je jouais toujours en douleur et c’était dur de se concentrer sur le jeu. Je devais me taper les hanches avant de sauter sur la glace», mentionne celui-ci.

Malformation et opération

Au printemps 2016, Hubert Morin passe une tomodensitométrie (scanner) pour avoir l’heure juste sur ses problèmes de hanches. L’examen a démontré que les sphères reliant les os iliaques aux fémurs étaient ovales et non pas rondes.

«Ces malformations étaient de naissance et je ne le savais même pas. À force de frotter, le cartilage a disparu et ça frottait os contre os. Ça me faisait mal seulement quand je goalais», dit Hubert Morin.

Ne pouvant subir une arthroscopie dans l’immédiat, Hubert Morin a été contraint de quitter le Cool FM. «Je ne pouvais plus me pousser à 100 % dans un niveau aussi compétitif. C’était vraiment mon bonbon de la semaine de jouer à Saint-Georges», avoue-t-il.

Hubert Morin a remis ses jambières cet automne en gardant le filet du Danplex de Saint-Éphrem dans la Ligue de hockey Beauce-Bellechasse-Frontenac (LHBBF).

Même s’il s’est blessé à l’aine une troisième fois en décembre, Morin veut retourner sur la glace. Ce dernier a confirmé qu’il subira une arthroscopie en mai prochain, opération qui demandera quatre mois de réhabilitation.

«Selon moi, le style papillon n’est pas le problème. Il faut plutôt faire attention à ne pas surutiliser les gardiens. Ça aurait aussi été différent pour moi sans les malformations. Je ne suis pas fermé à l’idée de jouer encore à un niveau professionnel», conclut Hubert Morin.