Le projet Optilab cause encore de la grogne chez les employés du CISSS-CA

Le projet Optilab en Chaudière-Appalaches, ce projet de transfert d’une partie du laboratoire de l’hôpital de Saint-Georges vers Lévis fait encore réagir et sème des inquiétudes chez les employés.

Le représentant national de l’APTS, Jean-François Travers, a demandé dernièrement au conseil d’administration du Centre intégré de santé et de services sociaux de Chaudière-Appalaches (CISSS-CA) un moratoire sur le projet Optilab. Selon lui, le temps presse parce que la date annoncée dans le passé pour le transfert des spécimens de l’hôpital de Saint-Georges était «au début de novembre». Le syndicat ne souhaite plus de report, il souhaite bel et bien l’arrêt du projet.

Selon M. Travers, les changements sont trop rapides et le personnel en place ne suffit pas à la demande. Les retards dans le traitement des échantillons, lors des premiers transferts des hôpitaux de Thetford et Montmagny, ont pris une telle ampleur qu’ils dépassaient les exigences ministérielles. Afin de régler cette situation, le CISSS-CA a dû faire faire du temps supplémentaire obligatoire à des employés. «Les gens sont en épuisement, en mode survie et cela n’a pas beaucoup changé depuis mars malgré qu’il y ait eu beaucoup de formation donnée à Lévis», précise M. Travers. Des postes ont aussi été ouverts par le CISSS-CA dans ce département.

Le syndicaliste ajoute que le CISSS-CA a dû faire appel aux laboratoires en région (Thetford et Montmagny) afin de rattraper tout le retard, après leur avoir enlevé cette charge. «Saint-Georges, c’est équivalent au volume de Thetford et Montmagny ensemble. Ce transfert est beaucoup plus grand», mentionne M. Travers. Il se questionne sur la capacité des technologistes médicales du CISSS-CA à effectuer le traitement de ce volume supplémentaire, sans être embourbés et sans retard dans le traitement.

Aucune date déterminée

Le CISSS-CA fait savoir par le biais de sa porte-parole, Mireille Gaudreault, qu’aucune date n’a été confirmée officiellement pour le transfert des spécimens de la pathologie de la Beauce. Cette date reste toujours à déterminer. De plus, elle soutient que le CISSS-CA a fait l’achat des équipements requis à la centrale de Lévis pour être plus performant dans le traitement et que le nombre de ressources formées est en nombre suffisant.

Alors que M. Travers précise que même s’il y avait eu quelques améliorations, le plan de base du déploiement n’avait que peu changé, Mme Gaudreault souligne pour sa part que le déploiement du projet Optilab – volet pathologie «fait l’objet d’un encadrement soutenu et d’une supervision quotidienne. Une démarche d’amélioration continue des processus est en vigueur sous la supervision d’un agent Lean et les délais de traitement sont atteints et respectés selon les cibles ministérielles en vigueur».

Rupture des négociations: les syndiqués remettent un prix citrouille au CISSS-CA

Le jour de l’Halloween, les techniciens et professionnels membres de l’APTS Chaudière-Appalaches ont effectué une sortie afin de dénoncer la rupture des négociations locales au CISSS-CA depuis le 4 octobre dernier. Le comité de négociation en a profité pour s’afficher et demander une reprise des négociations. Cette action a eu lieu au siège social de l’organisation à Lévis.

Les membres du comité ont remis un prix citrouille à la direction du CISSS-CA. Les citrouilles portaient une mention des points qui restent à régler. Une citrouille et une lettre ont été déposées à l’attention du président-directeur général du CISSS-CA, Daniel Paré. Le syndicat précise que les citrouilles ont par la suite été remises à un comptoir alimentaire.