Un Beauceron mise sur l’engouement autour du thé hojicha

Le Beauceron François Mathieu a toujours eu un intérêt pour l’entrepreneuriat. Après avoir aidé quelques entreprises dans le secteur des technologies, il s’est lancé, avec sa conjointe Danielle Geva, et a fondé le 30 septembre dernier, Hojicha Co., une entreprise vendant du thé hojicha.

À leur deuxième voyage au Japon dans les régions d’Osaka et de Kyoto, au printemps 2018, les deux copropriétaires ont visité des champs et plusieurs compagnies pour aller goûter les différentes sortes de thé hojicha. François Mathieu, amateur de thé depuis longtemps, souhaitait en rapporter pour lui-même. «Ce qui m’intéressait le plus, qui est très populaire partout, c’est le matcha. On en trouve pas mal partout. C’est populaire depuis environ cinq ans et c’est arrivé ici il y a environ dix ans. Pourtant, ça a toujours existé au Japon», mentionne l’homme originaire de Saint-Georges.

Quant au thé hojicha, c’est un thé rôti. Nouvellement populaire dans les grandes villes, dont Londres, Toronto ou Vancouver, le hojicha est encore difficile à trouver en dehors du Japon. «Ça existe depuis environ 100 ans, mais c’est devenu populaire juste dans les dernières années. Au Japon, il y a beaucoup de produits qui ont été lancés. On en retrouve partout. Ce qu’on a entrevu, c’est un produit qui est au même stade qu’était le matcha il y a 10 ans», explique l’entrepreneur. Il ajoute que même sur le Web, le hojicha est difficile à trouver et que peu de variétés sont disponibles. De plus, les frais de transport sont élevés et les délais de livraison sont longs.

«Il n’y a aucune autre compagnie [au Canada] qui se spécialise dans ce domaine. On a commencé avec deux produits, mais on a beaucoup d’idée pour en lancer d’autres prochainement», ajoute-t-il.

L’entreprise de M. Mathieu et de Mme Geva est la première à importer cette sorte de thé en Amérique du Nord et déjà, trois semaines après le lancement de la compagnie, les commandes entrent régulièrement. En plus de vendre en Amérique du Nord, l’entreprise possède également un marché intéressant en Asie.

Une très jeune entreprise

Les cofondateurs travaillent activement sur leur nouvelle entreprise entre juin et septembre 2018, pour l’importation des produits. Ils ont passé beaucoup de temps à boire tous les types de thé de tous les producteurs qui sont dans la région de Kyoto, là où ce procédé pour faire sécher le thé a été créé. «On voulait que ce soit plus authentique», souligne François Mathieu.

M. Mathieu s’estime chanceux de ne pas avoir eu de problème du côté de l’importation. «Pour nous, c’était toutes de nouvelles étapes. On avait seulement de l’expérience avec les produits technologiques. Nous n’avions jamais eu de produits que l’on devait entreposer. C’est beaucoup d’apprentissage», expose M. Mathieu.

Les deux autres difficultés pour le commerce avec le Japon sont le décalage horaire ainsi que la langue. Pour l’instant, seule Danielle Geva travaille à temps plein dans l’entreprise. François Mathieu, ayant encore un emploi dans le secteur des technologies, y travaille à temps partiel. Les deux cofondateurs étant des professionnels du marketing, ils croient pouvoir bâtir une entreprise viable, surtout que l’engouement est présent, précise François Mathieu.