33 résidences en Chaudière-Appalaches devront se conformer d’ici 2020

Le Regroupement québécois des résidences pour aînés (RQRA) a entamé sa tournée des régions à Saint-Georges le 9 mars afin de présenter son Programme assistance bâtiment. Cette aide sera salutaire pour 33 des 61 résidences en Chaudière-Appalaches membres de ce regroupement qui devront se munir de gicleurs d’ici 2020.

Reconnaissant ce vaste chantier qui devra être entrepris au cours des cinq prochaines années, le RQRA accompagnera 300 de ses 700 ses membres à se conformer. «Tous les membres du RQRA accordent la plus haute importance à la sécurité de leurs résidents, a souligné Yves Desjardins, président-directeur général du RQRA. Il faut cependant comprendre qu’il n’est pas simple d’installer des gicleurs dans un bâtiment existant, habité de surcroît. Cela représente un important défi pour les propriétaires et gestionnaires de résidences pour personnes âgées. En plus des sommes importantes qui devront être investies dans chacun des projets, les résidences vont se transformer en véritables chantiers.»

En décembre 2015, le gouvernement du Québec a adopté une législation obligeant toutes les résidences pour aînés existantes à être équipées de gicleurs. M. Desjardins déplore qu’il ait fallu le tragique incendie de la résidence de L’Isle-Verte, en 2014, ayant fait 32 morts pour que les autorités mettent en place leur recommandation émise en 2012. M. Desjardins se réjouit néanmoins que l’État reconnaisse le fardeau financier que cela représente pour ses membres. Il rappelle que près de 200 résidences au Québec, dont quelques-uns de ses membres, ont fermé leurs portes au cours des dernières années.

Les responsabilités s’accumulent

Certaines entreprises beauceronnes qui devront se conformer aux diverses réglementations en matière de prévention incendie craignent que le fardeau s’alourdisse davantage. «Pour les petites résidences, c’est plus difficile d’absorber le coût. Pour notre part, on tire notre épingle du jeu. À un moment donné, il va falloir que cela arrête. Ce ne sont pas toutes les personnes qui veulent vivre dans de grosses résidences. Chacun est libre de son choix. Il faut le respecter, mais il faut que les petites résidences vivent autant que les grandes», mentionne Judy Veilleux, de la résidence Riviéra à Saint-Georges qui compte 20 résidents.

 «C’est déplorable d’avoir tous ces frais à débourser en tant que petites résidences. Nous n’avons pas toutes les mêmes capacités ainsi que la même clientèle que les grandes résidences. Dans les petites localités, la clientèle ne bénéficie pas toute des mêmes revenus. Ces gens ont le même droit que ceux de la ville, soit d’avoir une place dans leurs patelins pour finir leurs jours. Avec toutes les demandes qui s’en viennent, beaucoup de résidences ont décidé de fermer. Les coûts deviennent de plus en plus exorbitants», ajoute France Dussault, propriétaire du Havre de Paix à Saint-Honoré depuis quatre ans.