Adoptez le style «papillon» pour prévenir les abus envers les enfants

Le Centre d’aide et de lutte contre les agressions à caractère sexuel (CALACS) de Chaudière-Appalaches invite la population à adopter le style «papillon» dans le cadre de sa première campagne de sensibilisation et de prévention des abus envers les enfants qui se déroulera du 10 au 19 novembre.

«Notre campagne «J’adopte le style papillon… et la cause» s’inscrit dans le cadre de la Journée mondiale de prévention des abus envers les enfants qui se déroulera le 19 novembre prochain», expliquait Valérie Poulin, directrice générale du CALACS lors d’une conférence de presse le 29 août dernier.

1000 nœuds papillon à vendre

Le CALACS a repris l’idée originale et le même slogan d’un organisme de l’Outaouais oeuvrant auprès de cette clientèle. Dans le cadre de la campagne en Chaudière-Appalaches, 1000 articles épousant la forme du nœud papillon sont en vente. Une artisane de Saint-Éphrem ainsi que les fermières de Saint-Alfred et de Beauceville ont fabriqué les nœuds papillon classiques pour hommes, pour garçons, et même pour chiens. Marie-Josée Poulin de Créations MJ a conçu trois sortes de bijoux (colliers, bracelets et barrettes à cheveux) pour plaire à la gente féminine. Les articles en vente sont disponibles au coût de 10 $ et de 15 $ en communiquant le CALACS ou sur Internet en collaboration avec le site www.créationsmj.com.

L’organisme espère recueillir une somme de 10 000 $ grâce à la vente des articles afin que les gens puissent porter fièrement pendant la campagne. «Tous les fonds recueillis iront aux services aux enfants. Nous offrons des services aux femmes victimes d’abus à caractère sexuel ainsi qu’aux adolescents et aux enfants. Nous sommes le seul organisme en Chaudière-Appalaches qui dispense des services aux enfants victimes d’abus», souligne Mme Poulin.

L’organisme a choisi la thématique du papillon pour son thème évocateur. «Ses attributs de métamorphose et d’endurance qui rejoignent le processus des thérapies avec les enfants. Au début du processus, ils sont dans leurs petits cocons. À la fin, ils sont plus épanouis comme un peu comme le papillon», explique Mme Poulin.

L’an dernier, 67 enfants ont eu besoin de l’aide du CALACS qui ne reçoit pas de financement annuel pour desservir cette clientèle. «Cette année, nous avons reçu 35 000 $ via une entente spécifique avec le ministère de la Santé et des Services sociaux pour couvrir la grande région de la Chaudière-Appalaches. Ça ne couvre pas le salaire d’une intervenante et les autres frais tels, les déplacements. Nous n’arrivons même pas à payer notre local à Lévis. Idéalement, nous devrions recevoir le double», remarque la directrice générale.

Un projet de sensibilisation

Pendant la campagne, le CALACS diffusera des capsules vidéo chaque jour de personnalités qui épousent la cause dont la jeune ambassadrice de l’organisme, Laura Couillard. «Plus vite, les victimes en parlent, plus vite elles pourront aller chercher de l’aide, et même guérir comme il faut. Parlez-en et, si la première personne ne vous croit pas, cherchez une seconde personne à qui en parler. N’arrêtez pas là s’il le faut», a plaidé la jeune Laura qui a brisé le silence.

Elle-même victime d’abus par le passé, l’adolescente livrera son message d’espoir via une vidéo dans le cadre d’une tournée de sensibilisation en milieu scolaire. Ce projet pilote permettra à une intervenante de rencontrer les jeunes du niveau primaire et secondaire dès l’automne.