Amélioration temporaire dans les hôtels en Beauce cet été

Les taux d’occupation sont en hausse dans les hôtels de la Beauce cet été. Mais les hôteliers se demandent si cette embellie va se poursuive.

Les chiffres liés aux taux d’occupation ne sont pas encore connus, nous dit Marie-Émilie Slater Grenon de Destination Beauce, mais «les taux d’occupation semblent très bons. Ça n’égalera jamais les saisons précédentes» ajoute Mme Slater Grenon. «On dit souvent, on est presque pleins, mais à moitié ouverts», souligne Richard Moreau, directeur de Tourisme Chaudière-Appalaches, en faisant référence au secteur des congrès. «C’est bien beau d’avoir l’offre, mais où est la demande? Ce qui joue en faveur des hôteliers de la région, c’est qu’on a une clientèle à 92 % québécoise», explique M. Moreau.

Les mesures de soutien

Si plusieurs hôtels ont bénéficié des subventions offertes par les gouvernements, M. Moreau s’attend quand même «à des faillites» en hôtellerie. L’inquiétude est palpable lorsqu’on parle aux hôteliers. «On a un purgatoire à faire avant que les choses ne reviennent à la normale. On arrive dans la période des réunions et le carnet de commandes est à peu près vide. Ce qu’on a dit à plusieurs, c’est restez en vie et soyez prêts pour 2021. Je suis convaincu que sera une grande année», poursuit M. Moreau.

Encourager les hôteliers beaucerons
Les taux d’occupation sont en baisse au Georgesville à Saint-Georges.

Au Georgesville, comme ailleurs en Beauce, on n’ose pas trop parler de son taux d’occupation. Cet hôtel de Saint-Georges a récemment ajouté 36 chambres à son offre. L’hôtel a fait face à  un creux incroyable» avoue Mireille Vézina, directrice de l’hôtel. «Cet été, la clientèle touristique québécoise est au rendez-vous». Là où le bât blesse, c’est que le secteur des congrès est tombé à plat.

«Pour l’instant, on se concentre sur notre clientèle, on s’assure de bien les accueillir, qu’ils vivent une belle expérience», l’hôtel qui profite de la présence des golfeurs du club Saint-Georges.

Du retard dans la saison

L’hôtel la Cache du Golf de Beauceville n’a pas retrouvé ses niveaux d’occupation usuels. «On a du retard. Ça s’est mis à bouger vers la mi-juin», précise Karen Courtemanche, directrice de cet hôtel de 30 chambres, membre du groupe C Hôtels. «Les golfeurs seront là avec leurs mitaines et leurs tuques jusqu’à ce qu’il neige» se réjouit-elle.

L’hôtel a quand même pu se prévaloir des programmes de subvention salariale. «À l’automne, on a nos corporatifs, je crois qu’ils vont continuer à venir». L’hôtel jouxte aussi une piste de motoneige. «Je crois que les Québécois vont être au rendez-vous».

Bon été, mais automne difficile à prévoir

L’hôtel Spa et vignoble de La Cache à Maxime est aussi membre du groupe C Hôtels. Cet hôtel situé à Scott dispose de 30 suites et 27 chalets. «Beaucoup de touristes, saison extraordinaire, tant en hébergement, qu’au centre de santé, que dans la restauration», nous dit Véronique Gaudreault, la directrice de l’hôtel. Elle qui n’anticipait pas un tel succès.

Le programme de subventions salariales pour les entreprises lui a été favorable. «Avec la COVID, on perd des places assises dans le restaurant, donc les revenus sont à la baisse. Les produits, les denrées ont augmenté». La PCU a provoqué des pénuries de personnel dit-elle. Pour l’automne, «on anticipe une saison plus difficile». Mme Gaudreault s’attend cependant à ce que les motoneigistes répondent à l’appel des grands espaces.