André Nadeau a choisi de vivre sur l’île d’Anticosti

André Nadeau avait toujours travaillé en Chaudière-Appalaches. En août 2014, ce dernier a décidé de relever un nouveau défi en allant vivre sur l’île d’Anticosti.

De 2009 à 2014, André Nadeau travaillait comme livreur de produits pétroliers à raison de sept mois par année pour Distribution Stéphane Bertrand. Le reste du temps, il chevauchait d’un contrat à l’autre comme camionneur.

Souhaitant obtenir un poste permanent, celui-ci a trouvé une offre d’emploi pour la Coopérative de consommation de l’Ile d’Anticosti en feuilletant un quotidien. Il n’a pas hésité un instant à soumettre sa candidature.

«C’était un poste de camionneur-livreur et responsable du dépôt pétrolier. Quand je l’ai eu, je suis parti deux jours plus tard à Sept-Îles avant de prendre le bateau pour l’île. Je suis arrivé le mardi soir (2 septembre) et je commencé à travailler le lendemain matin», mentionne le Guadeloupien de 51 ans.

Adaptation réussie

Au sein de son poste, André Nadeau doit fournir en diesel et essence toutes les résidences et entreprises sur l’île. Bien entendu, il y a les nombreux camps de chasse, mais Anticosti possède également une population permanente de 225 habitants.

«Dans la saison touristique, ça peut monter à plus de 6000 personnes. Les bâtiments à Port-Menier sont fournis en électricité par des génératrices au diesel. C’est la même chose pour les camps», confirme-t-il.

Si son emploi occupe une place importante dans son horaire quotidien, André Nadeau trouve le moyen de socialiser avec les habitants de l’île. Il stipule avoir été bien accueilli par la population locale et les travailleurs saisonniers.

«Il y a deux restaurants, une église et même un aréna. Le dernier hiver a été difficile avec beaucoup de froid et de neige, mais ce n’est pas comme cela d’habitude», de dire celui-ci.

On compterait plus de 160 000 chevreuils sur l’île d’Anticosti. André Nadeau a déjà observé plus d’une douzaine de cerfs en même temps sur la galerie de sa maison mobile.

«Un bébé avait déjà été bousculé par les plus gros quand je donnais de la nourriture. Je l’ai fait rentrer dans la maison pour qu’il puisse manger sa portion tranquille», se rappelle André Nadeau.

Il affirme que sa famille a bien accepté sa décision de déménager sur l’île nord-côtière pour un emploi permanent. «Mes trois sœurs veulent venir voir ça cet été. J’avais le goût de vivre une aventure au lieu de dire j’aurais dont dû», conclut le Beauceron.