Angèle Grenier veut amasser 50 000 $ pour aller en Cour suprême

Angèle Grenier, productrice acéricole de Sainte-Clotilde, a lancé une collecte de fonds le 23 août sur le site Go Fund Me afin de financer ses procédures judiciaires pour aller en Cour suprême.

Sur sa demande bilingue, Angèle Grenier se présente comme une productrice de sirop d’érable qui se bat depuis 2000 pour la liberté de vendre son produit où elle veut sans passer par la Fédération des producteurs acéricoles du Québec (FPAQ).

Elle souhaite recueillir 50 000 $ pour payer les frais de cours reliés à sa cause. Dans son message, elle fait aussi référence à son revers devant la Cour d’appel en juillet dernier qui l’a amené à prendre cette décision.

«Je dois maintenant me rendre en Cour suprême pour le droit d’exporter mon produit. J’ai déjà dépensé plus de 100 000$ depuis le début de mon combat. En plus, je vieillis et je veux donner comme héritage la liberté à mes enfants et à tout le monde», est-il écrit dans son message.

Cause populaire

Contestant le modèle d’affaires de la FPAQ, Angèle Grenier estime que sa cause ne vise pas seulement les acériculteurs, mais l’ensemble de la population.

«Les consommateurs paient des impôts qui financent des subventions à la FPAQ et à l’UPA. Le sirop d’érable est aussi bon pour la santé et devrait être accessible à tous», pense-t-elle.

Cette dernière n’en veut pas aux acériculteurs en colère contre ces organismes qui n’ont pas osé pousser la contestation aussi loin qu’elle.

«Je comprends certains producteurs de garder l’anonymat, car ils ont peur des répercussions. C’est aussi très dispendieux de se rendre là et ce n’est pas dit que la cause sera entendue. Si c’est le cas, ça pourrait faire une importante jurisprudence», mentionne Angèle Grenier.

Dans cette affaire, elle est conseillée par Me Hans Mercier. Cet avocat de Saint-Georges a travaillé sur plusieurs dossiers impliquant des acériculteurs.

«C’est une cause qui me tient réellement à cœur. Le modèle de monopole prôné par la FPAQ n’a aucun sens, pas plus que le système de gestion de l’offre de l’UPA. Ce sont des modèles malsains et je suis une personne pro-liberté», dit celui-ci.

On peut offrir son soutien financier à Angèle Grenier en visitant le www.gofundme.com/2ufajx38.