Après un an d’attente, elle reçoit un rein

Le 20 mars 2019, Myriam Parent de Saint-Georges reçoit le diagnostic d’insuffisance rénale. Après un an de dialyse trois fois par semaine et une qualité de vie réduite, elle obtient finalement un rein, une greffe réussie qu’elle a subi tout juste avant le début de la pandémie.

Si Myriam Parent souhaite partager son histoire, c’est dans le but de sensibiliser la population aux dons d’organes et aux conséquences que peut avoir une greffe sur la vie d’une personne et de sa famille en cette semaine nationale du don d’organe du 19 au 25 avril.

Le 4 mars dernier, Mme Parent a reçu l’appel tant attendu. Un rein est disponible. Rapidement, elle se rend à l’Hôtel-Dieu de Québec où dans la nuit du 5 mars, elle est opérée pour la greffe.

«Je pense que j’ai été bénie. Je suis chanceuse d’avoir eu l’appel avant la crise [de la COVID-19]. Je suis restée presque deux semaines à l’hôpital et je suis sortie le 16 mars», explique-t-elle.

Même s’il s’agit d’une assez longue opération, cinq heures, le tout s’est bien déroulé pour Myriam Parent. Elle affirme bien se remettre et même avoir un petit regain d’énergie depuis la greffe.

«Ça a été une très belle opération et j’ai une belle cicatrice. Ça a vraiment bien été. J’ai des suivis assez serrés avec l’hôpital de Québec. En raison de la pandémie, je peux prendre des prises de sang à Saint-Georges pour éviter quelques déplacements, mais normalement, on doit y aller trois fois par semaine pendant trois semaines», ajoute-t-elle.

Un an de préparation

De nombreux suivis ont été nécessaires en vue de son opération afin de s’assurer que toutes les conditions étaient optimales pour éviter un rejet. Une possibilité toujours présente pour laquelle Mme Parent doit faire doublement attention.

«Maintenant, j’ai de la médication, des antirejets à prendre et je dois être très assidue. Je dois aussi prendre ma température matins et soirs tous les jours, en plus de prendre ma pression et me peser pendant six mois. C’est pour voir s’il n’y a pas d’impacts ou de signe de rejet», précise-t-elle.

Cette préparation vient aussi avec un suivi psychologique qui permet aux patients d’être prêts à recevoir un organe d’une personne inconnue.

Aller chercher de l’aide

Myriam Parent a choisi d’aller chercher de l’aide afin de passer à travers ce difficile moment. Après le chômage maladie de 15 semaines et l’impossibilité de travailler en raison de sa dialyse trois fois par semaine, Myriam Parent est tombée sur l’aide sociale. Comme elle est mère monoparentale, elle a dû aller chercher de l’aide auprès d’organismes de la région, notamment pour la nourriture, ainsi qu’auprès de l’Association des familles monoparentales et recomposées de la Chaudière (AFMRC), elle-même étant mère monoparentale. Elle croit que les greffés ne devraient pas hésiter à aller chercher de l’aide dans cette période difficile.

Maintenant greffée, elle ne peut toujours pas travailler. Un an est nécessaire afin de stabiliser la greffe. C’est maintenant la rente d’invalidité qui lui permet de vivre, étant sans autre revenu.

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