Aucun arrêt dans le cheminement scolaire de ses enfants

Audrey Doyon vient de terminer sa sixième année dans l’enseignement à domicile. Ses enfants n’ont vécu aucun retard académique, malgré la pandémie de COVID-19.

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En avril 2016, le journal avait publié un reportage sur cette famille de Saint-Alfred. Si Ulric et Juliette étudient maintenant à la polyvalente Saint-François (voir autre texte), Édéric, Lili-Rose et Charlie poursuivent leur parcours primaire à la résidence familiale.

«J’ai aménagé une vraie classe, avec des pupitres, il y a deux ans. C’est mieux pour la concentration des enfants. Chaque avant-midi, on fait quatre périodes de 45 minutes sur différentes matières, comme le français, l’anglais, les mathématiques et la géographie», explique Mme Doyon.

Comme dans la petite école d’un village, les élèves apprennent tous dans la même classe. Édéric, Lili-Rose et Charlie viennent de terminer respectivement leur quatrième, troisième et première année du primaire.

«Je n’utilise plus de manuels scolaires, mais des applications sur Internet, comme Netmaths, J’accorde ou Boukili. Pour chaque année scolaire, les enfants doivent réussir tous les points du programme de progression des apprentissages (PDA) du ministère de l’Éducation», dit Audrey Doyon.

L’après-midi est consacré à des projets pratiques non obligatoires pour la réussite du PDA, mais essentiels aux yeux de la maman et des enfants.

«Par exemple, ils apprennent des notions de sciences et d’écologie avec le jardinage et l’aménagement forestier. Nous élevons des poules et dindes, en plus d’avoir des chevaux et une cabane à sucre», mentionne Mme Doyon.

Évolution gouvernementale

Initialement, à la fin de chaque année scolaire, Audrey Doyon remettait des portfolios à la Commission scolaire de la Beauce-Etchemin (CSBE). Ceux-ci contenaient notamment des évaluations attestant que les enfants pouvaient passer à l’année suivante.

En 2019, le ministère de l’Éducation a créé la Direction de l’enseignement à la maison (DEM). C’est maintenant avec cette entité gouvernementale que la famille effectue des suivis.

«C’est un style d’enseignement qui grimpe en popularité. La COVID-19 n’a rien changé dans le parcours scolaire des enfants. L’éducation est flexible et ils ne rentrent pas dans un moule. Pour moi, c’est une façon de leur donner une vraie enfance», affirme Audrey Doyon.

Édéric s’intéresse beaucoup aux mathématiques. «J’aime la géométrie et résoudre des problèmes. J’aide aussi mes petites sœurs pour qu’elles comprennent mieux la matière», dit-il.

Quant à Lili-Rose, elle a appris plusieurs choses sur la biologie et l’écologie. «Je m’occupe de mon poney Flicka. J’ai mes plants de tomates et je fais pousser des fleurs pour les abeilles», indique-t-elle.

Seule ombre au tableau, à cause du COVID-19, les enfants ne peuvent plus pratiquer certains sports dans la communauté, dont le hockey et la gymnastique. «C’est ce qui manque le plus aux enfants. Sinon, nous sommes chanceux que notre mode de vie n’ait pas été bousculé pendant la pandémie», conclut Audrey Doyon.