Aucun gentilé pour les résidents de six municipalités beauceronnes

Alors que cela pourrait sembler un fait acquis, des municipalités en Beauce n’ont aucun gentilé définissant leur identité propre.

Un gentilé désigne le nom des habitants d’un lieu donné. Cela touche autant un pays (Canadiens), qu’une province (Québécois) ou une municipalité (Georgiens). Pour qu’un gentilé soit valable dans la province, il doit être approuvé par la Commission de toponymie du Québec (CTQ).

Dans notre région, les municipalités de Saint-Simon-les-Mines, Saint-Côme-Linière, Saint-Benoît, Saint-Jules, Saint-Joseph-des-Érables et Saint-Séverin n’ont pas de gentilés officiels.

La ville de Saint-Georges possède le plus vieux gentilé avec les termes Georgiens et Georgiennes. Ces mots ont été utilisés pour la première fois en 1834, soit 22 ans avant la fondation de la municipalité.

Précédant la fusion de 2001, Saint-Georges-Est a même eu son gentilé dès 1986 par les désignations de Georgiens et Georgiennes de l’Est.

Cinq municipalités ont obtenu en 2015 leurs gentilés officiels de la part de la CTQ. L’année 1986 aura aussi été une année charnière à ce niveau (voir boîtes infos).

Importance du nom complet

L’ensemble du nom de la municipalité doit être considéré lorsque vient le temps de choisir un gentilé. Par exemple, les gens vivant à Saint-Honoré-de-Shenley possèdent le gentilé de Shenléens et Shenléennes depuis 2006.

Pourquoi pas les mots Honoriens ou Honorois ? C’est simplement parce que ces deux expressions appartiennent légalement aux municipalités de Saint-Honoré, au Lac-Saint-Jean, et de Saint-Honoré-de-Témiscouata depuis 1980 et 2002.

Ce fait peut sembler similaire pour Saint-Odilon-de-Cranbourne où les résidents sont des Cranbornians depuis 1983. La différence réside au fait qu’aucune autre municipalité au Québec n’utilise le nom Saint-Odilon dans sa définition.

Concours

Maire de Saint-Côme-Linière, Yvon Paquet ignorait que sa municipalité ne possédait aucun gentilé lorsque le journal l’a questionné à ce sujet.

«C’est vrai que lorsqu’on regarde les faits touchant la municipalité dans des documents historiques, les résidents n’ont pas un nom officiel. J’avoue que ça se placerait bien dans une phrase», de mentionner celui-ci.

Yvon Paquet nous a dit qu’il fera les démarches nécessaires auprès de la Société historique de Saint-Côme-Linière et du conseil municipal afin que le dossier chemine.

«On pourrait faire un concours avec l’école primaire pour trouver le nom. La population sera impliquée là-dedans», confirme le maire.

Gentilés beaucerons officialisés en 2015

– Saint-Philibert (Philibertois, Philibertoise)

– Saint-Gédéon-de-Beauce (Saint-Gédéonois, Saint-Gédéonoise)

– Saint-Évariste-de-Forsyth (Évaristois, Évaristoise)

– Saint-Alfred (Alfredois, Alfredoise)

– Tring-Jonction (Trignois, Trignoise)

 

1986 : Une grosse année pour les gentilés officiels

– Saint-Théophile (Théophilien, Théophilienne)

– Saint-Martin (Martinois, Martinoise)

– Saint-Hilaire-de-Dorset (Dorsétois, Dorsétoise)

– La Guadeloupe (Guadeloupien, Guadeloupienne)

– Sainte-Clotilde-de-Beauce (Clotildois, Clotildoise)

– Saint-Éphrem (Saint-Éphremois, Saint-Éphremoise)

– Lac-Poulin (Lac-Poulinois, Lac-Poulinoise)

– Saint-Benjamin (Benjaminois, Benjaminoise)

– Saint-Prosper (Prospérien, Prospérienne)

– Sainte-Aurélie (Aurélien, Aurélienne)

– Saint-Victor (Victorois, Victoroise)

– Saint-Lambert-de-Lauzon (Lambertin, Lambertine)