Augmentation des camions lourds dans la 127e Rue malgré l’interdiction de passage

Saint-Georges fait face à un problème de circulation de camions lourds dans la 127e Rue malgré une interdiction de passage de ceux-ci dans le secteur.

Un citoyen a contacté le journal pour dénoncer cette situation. Selon lui, le nombre de camions empruntant la 127e Rue a grandement augmenté depuis l’ouverture de tronçon de l’autoroute 73 qui débouche sur cette rue. Il estime que la signalisation n’est pas suffisante à l’intersection de la route 204 et de la 127e Rue et que la hausse du trafic, combinée à la vitesse, peut être dangereuse alors qu’une école se situe sur cet axe routier, entre le boulevard Lacroix et la 2e Avenue.

En consultant la carte interactive du réseau de camionnage, il est possible de voir les routes que les camionneurs peuvent emprunter ou non. On constate que la 127e Rue n’en fait pas partie.

Contacté à ce sujet, le maire de la ville, Claude Morin, est conscient de la problématique. «On le sait qu’il y a beaucoup de camions qui passent dans la 127e Rue. On a avisé la Sûreté du Québec pour qu’il y ait davantage de surveillance», mentionne-t-il.

Même son de cloche du côté du député de Beauce-Sud, Paul Busque. «J’habite près de ce secteur, je connais bien la situation. La signalisation sur place est conforme. Le ministère des Transports a aussi été avisé pour augmenter la surveillance de contrôleurs routiers. Les camionneurs ont toutes les informations nécessaires pour savoir qu’ils ne peuvent pas passer par là. Le gouvernement ne peut pas être responsable des camionneurs qui passent illégalement par là», déclare M. Busque.

Pour le maire et le député, il faut sortir la circulation lourde du centre-ville. Toutefois, leur opinion diverge quant à la façon d’y arriver.

M. Busque privilégie le boulevard urbain jusqu’à la 150e Rue. «Lorsque la 150e Rue a été construite à quatre voies en 2007, c’était en fonction d’accueillir davantage de trafic. Si la Ville souhaite réaliser le boulevard urbain, je m’engage à en faire une priorité au même titre que je l’ai fait dans les dossiers du quai Pinon et du poste de police qui sont en voie de réalisation», ajoute-t-il.

De son côté, M. Morin préférerait que l’autoroute se prolonge jusqu’à la 150e Rue dans un premier temps, puis jusqu’à la frontière américaine. «La Ville s’engagerait à poursuivre la 150e Rue jusqu’à l’autoroute», indique-t-il en précisant toutefois que la Ville ne pourrait payer pour le prolongement de la rue et la construction d’un boulevard urbain, dont les coûts reviennent majoritairement à la Ville.

«Des milliards sont investis pour un nouveau pont Champlain, on parle de milliards pour un troisième lien entre Québec et Lévis et des milliards encore pour un lien rapide entre Québec et Montréal, mais il n’y a pas d’argent pour construire une autoroute transfrontalière qui aurait un impact majeur pour toute la Chaudière-Appalaches. J’en ai parlé avec le gouverneur du Maine qui m’a dit qu’il appuierait le projet de son côté de la frontière», conclut Claude Morin.