Autobus scolaires adaptés pour éviter la propagation du COVID-19

Les compagnies d’autobus scolaires ont eu peu de temps pour s’adapter au retour en classe des élèves de niveau primaire. Différentes solutions ont été mises en place avant le lundi 11 mai, jour de rentrée à la Commission scolaire de la Beauce-Etchemin (CSBE).

Autobus Breton s’occupe de plusieurs circuits sur ce territoire, entre autres pour les municipalités de Saint-Georges, Saint-Côme-Linière, Saint-Prosper et Lac-Etchemin.

L’entreprise a muni des autobus d’une cabine en lexan, sorte de plexiglas, afin que le chauffeur n’entre pas directement en contact avec les enfants.

«Il y a un panneau derrière le siège et un autre sur le côté droit. Ça n’affecte pas la conduite ou l’ouverture de la porte de l’autobus. Les chauffeurs ont accès à des masques et lunettes protectrices», dit Pierre Breton, propriétaire des Autobus Breton.

Chez Beauce Autobus, qui dessert notamment le secteur de Beauceville, les chauffeurs porteront une visière et un masque, ainsi que des gants. «Après chaque trajet, on s’assure de désinfecter tout l’autobus avec un produit spécial», dit Jean Lessard, gérant de la compagnie.

Ce concept de désinfection existe également chez Autobus Breton. Les deux entreprises ont aussi conçu un système de croisement pour respecter la distance réglementaire assise de deux mètres entre les enfants.

Cette cabine protège le chauffeur d’un contact direct avec les enfants.

«Les enfants s’assoient sur le premier banc à gauche, le deuxième à droite, le troisième à gauche et ainsi de suite. C’est un élève par banc. On transporte 12 enfants par autobus», indique Pierre Breton.

Hâte de travailler

Le 7 mai dernier, à l’échelle provinciale, la Confédération des syndicats nationaux (CSN) mentionnait que des chauffeurs de 60 ans et plus craignaient leur retour au travail.

Selon le syndicat, en 2015, 14 % de ses membres conducteurs avaient 65 ans et 48 % étaient âgés de 60 ans et plus. Selon la Santé publique, c’est à partir de cette tranche d’âge que les complications liées au COVID-19 sont plus importantes.

«On a quelques chauffeurs dans ces âges-là, mais tout le monde est heureux de recommencer. Ils ont hâte de servir la communauté et revoir les enfants», assure Pierre Breton.

«Notre priorité reste de transporter les enfants à l’école en toute sécurité. Tous nos chauffeurs ont accepté de revenir au travail. Ils seront bien protégés», d’ajouter Jean Lessard.

* Avec la collaboration de Stéphane Lévesque