Beauce-Sud : Premier débat convaincant entre les candidats

POLITIQUE. Sur les ondes de Cool-Fm (Radio-Beauce), cinq candidats des différents partis politiques provinciaux ont croisé le fer lors d’un débat. Plusieurs thèmes ont été abordés, notamment l’agriculture, l’économie, la main-d’œuvre, les ainés, l’inflation et la santé.

Les candidats du Parti conservateur du Québec (PCQ), Jonathan Poulin, du Parti 51, Hans Mercier, de la Coalition Avenir Québec (CAQ), Samuel Poulin, du Parti québécois (PQ), Jean-François Major, et de Québec solidaire (QS), Olivier Fecteau, participaient à cet exercice démocratique. Le candidat du Parti libéral du Québec (PLQ), Antoine Poulin, n’était pas présent.

Les deux meneurs dans les sondages se sont confrontés sur l’épineux sujet de la santé. Questionnés sur l’état du réseau de la santé pendant la pandémie, ils ont eu des échanges corsés.

« J’aurais dit la vérité ! Au départ, ça a manqué de transparence carrément. […] Quand j’entends le candidat de la CAQ dire qu’on est prêt, on a appris. On n’a pas appris parce que le gouvernement n’a pas voulu faire une investigation complète sur la pandémie », s’est exclamé le candidat du PCQ, Jonathan Poulin.

« C’était inattendu. On a hérité d’un système de santé du gouvernement libéral. Nous, la pandémie est arrivée un an après notre premier budget. […] Moi, j’ai une question pour le candidat d’Éric Duhaime. Qu’est-ce qu’il aurait fait ? », a répliqué le député sortant et candidat de la CAQ, Samuel Poulin.

Sur l’implication du privé dans le système de santé, les candidats n’étaient pas tous du même avis sur le sujet. Selon le candidat solidaire, le privé n’a pas prouvé son efficacité notamment dans les résidences pour aînés.

Les autres thèmes abordés

La Beauce, comme plusieurs régions du Québec, souffre du manque de main-d’œuvre. Toutes les formations politiques sont d’accord qu’il s’agit d’un défi de taille. Les candidats croient que l’immigration est l’une des solutions pour « régler » le problème. Pour M. Major, du PQ, l’intégration des nouveaux arrivants est inadéquate.

« Moi, j’ai des amies infirmières qui parlent espagnol et qui apprennent le français mais qui ont juste deux ou trois cours par semaine car elles doivent travailler ».

M. Mercier, du Parti 51, a éclaté de rire aux propos du candidat caquiste affirmant que l’économie va bien. « Ha ! Excusez-moi mais c’est ça ma réponse. Visiblement, tu n’as pas les placements à la même place que moi », a-t-il ironisé.

L’agriculture également était l’un des thèmes touchés lors du débat électoral. « Nous, on veut que nos institutions publiques fournissent 70 % d’aliments provenant du Québec. C’est comme ça qu’on encourage l’économie locale, c’est comme ça qu’on encourage nos produits locaux », a déclaré M. Fecteau, de QS.

Concernant les maisons des aînés de la CAQ, elles ne semblaient pas faire l’unanimité au sein des candidats présents. Certains, comme le PCQ, les trouvaient trop chers et peu concluantes. Face à l’augmentation de l’inflation, les différents partis politiques ne s’entendaient pas sur les moyens à prendre pour réduire les effets négatifs dans la province.

Finalement, tous les candidats des différentes formations politiques se sont mis d’accord pour dénoncer les gestes de violence et d’intimidation pendant cette campagne électorale.