Bernier veut réduire la taille de l’État pour baisser les impôts
Les Canadiens figurant parmi les plus taxés dans le monde entier, Maxime Bernier a dévoilé son plan pour changer la donne et simplifier le système d’imposition des particuliers au pays dans le cadre de sa campagne à la chefferie du Parti conservateur. «Je veux arrêter cette orgie de dépenses au Canada, arrêter la croissance de l’État et remettre les économies aux Canadiens», promet le Beauceron.
Le plan de M. Bernier vise relever le montant personnel de base de 11 474 $ à 15 000 $. Le système d’imposition comprendra deux paliers d’imposition. Les revenus de 15 001 $ à 100 000 $ seront imposés à taux de 15 % alors que les revenus supérieurs à 100 000 $ seront imposés à 25 %.
«C’est un plan fiscal, responsable et qui permet aux Canadiens de payer moins d’impôts. Contrairement au gouvernement libéral, qui a choisi de cibler la classe moyenne, ma réforme permettra à l’ensemble des Canadiens de profiter de baisses d’impôts», insiste le conservateur.
Une réforme de plus de 30 G$
Le coût de la réforme proposée par M. Bernier est estimé à environ 30 G$ à 35 G$. «Le premier budget et le retour à l’équilibre budgétaire à la deuxième année seront importants, dit-il. La croissance économique est là et nous allons faire notre travail de diminuer les dépenses de l’État pour être capables de mettre en branle ce plan économique. Tous les surplus, après avoir atteint l’équilibre budgétaire, iront à la mise en branle de ce plan.»
Pour abaisser les impôts des contribuables, il entend réaliser des compressions budgétaires en réduisant la taille de l’État et éliminer certains crédits d’impôt jugés moins performants économiquement. Des 20 G$ de mesures fiscales par le fédéral, M. Bernier souligne qu’une analyse approfondie permettrait l’abolition d’au moins 10 % de ces dépenses.
Ce plan repose aussi sur les succès du plan économique pour stimuler la croissance au pays dévoilé le mois dernier. Celui-ci se voulait notamment d’éliminer les gains en capitaux et les subventions aux entreprises.
«Je n’endetterai pas les Canadiens pour donner des baisses d’impôts», précise le politicien déplorant au passage que les libéraux soient irresponsables envers les générations futures.
«En générant des déficits (dont un de 30 G$ cette année) pour stimuler l’économie, ça ne crée pas de richesse. Ça a été prouvé avec le Japon. Là-bas, la croissance est anémique. L’impact de cette croissance anémique se fait aussi sentir au Canada. Ça fait en sorte que nous n’avons pas de progression du niveau de vie. Les salaires n’augmentent pas et nous stagnons. Mes deux plans feront en sorte de redonner plus d’argent dans les poches des contribuables. Ce sont eux qui créent la croissance économique, ce n’est pas le gouvernement», conclut M. Bernier.