«Ça regardait mal, mais on a pu se racheter» – Marcel Larochelle
Marcel Larochelle a visé juste lorsqu’il mentionnait au journal en avril que la récolte 2015 de sirop d’érable ne serait pas une saison record, sans pour autant être mauvaise.
Président du Syndicat des acériculteurs de la Beauce, ce dernier possède une érablière de 4000 entailles à Saint-Prosper. Comme ses collègues, il affirme avoir connu une saison normale, même si l’eau d’érable s’est mise à couler seulement à partir du week-end pascal (3 au 6 avril).
«Ça regardait mal, mais on a pu se racheter. À ce moment-là (Pâques), on annonçait plus de chaleurs et peu de gels la nuit. On a eu de la neige et des baisses de température vers la mi-avril et ça a aidé à faire couler les érables plus longtemps», précise-t-il.
Afin de créer l’écoulement de la sève, les températures idéales sont de -5 degrés la nuit à 5 degrés le jour. S’il est normal qu’une saison soit entrecoupée à cause des variations du mercure, Marcel Larochelle avoue s’être trompé en croyant que la récolte 2015 produirait un sirop moins foncé.
«Au niveau de ma production, j’ai eu des barils de sirop classés B (medium) et C (ambré) et un seul baril A (clair). On a toujours peur de se retrouver avec beaucoup de sirop de bourgeon, mais je n’ai produit qu’un seul baril classé VR-4 (défaut de saveur)», ajoute celui-ci.
Selon Marcel Larochelle, la Beauce et Chaudière-Appalaches sont des régions moins assujetties au sirop de bourgeon à cause d’un climat plus tempéré où la température joue moins au yo-yo.
Pour l’instant, il ne s’inquiète pas d’une autre baisse enregistrée au niveau du nombre d’entreprises s’activant en acériculture. Chaudière-Appalaches en comptait 3264 en 2015, soit 29 de moins que l’an dernier.
«Quand une érablière est à vendre, c’est souvent celui d’à côté qui va l’acheter. Le nombre d’entailles reste similaire, même si les ventes se passent plus entre particuliers qu’avec des familles», estime Marcel Larochelle.