«Ce que je mets en place va corriger l’asymétrie» – Gaétan Barrette

Critiqué par la Coalition Avenir Québec (CAQ) sur le fait que huit régions du Québec, dont la Chaudière-Appalaches, sont sous-financés de 319,4 M$, le ministre de la Santé et services sociaux, Gaétan Barrette, souligne que l’implantation du financement à l’acte corrigera éventuellement la situation.

Le ministre admet qu’il s’agit de données bien réelles révélées par la CAQ la semaine dernière. «Notre gouvernement est en train de mettre en place un financement à l’activité. Celui-ci suivra le patient», a promis le Dr Barrette lors de son passage à Saint-Georges lundi.

Le coloré ministre répondait à la critique formulée par le député de Lévis et porte-parole en matière de santé à la CAQ, François Paradis. Ce dernier lui demande de réformer rapidement le financement du réseau de la santé, car le sous-financement s’est accentué de 72,2 M$ de mars 2014 à mars 2016. «Une réforme en profondeur est incontournable, surtout compte tenu des derniers chiffres qu’on dévoile, prouvant que les inégalités de financement se sont grandement détériorées depuis l’arrivée des libéraux. Cette réforme prendra de nombreuses années avant d’être complétée, mais rien n’excuse que rien ne soit fait à court et moyen terme pour inverser la tendance. Il est inacceptable que les inégalités de financement soient aussi élevées. Le ministre de la Santé le sait et doit agir en conséquence?», a notamment soutenu François Paradis.

«La CAQ déplore souvent qu’on vole leurs idées, mais en santé, ils ne font que répéter les miennes et en l’assaisonnant de critiques. Il (M. Paradis) sait très bien ce que je mets en place va corriger l’asymétrie. Il ne fait que de se plaindre de ce que j’annonce n’est pas réalisé instantanément. Trouvez-moi un projet ou une orientation en santé qui se fait en deux mois… Cela n’existe pas. Ce qu’il faut en santé, c’est identifier les problèmes et prendre des actions qui vont donner des résultats. C’est exactement ce qu’on fait», affirme le ministre.

Optilab:un choix budgétaire axé sur la qualité

Le ministre Barrette a aussi eu à répondre sur une question sur l’implantation d’Optilab qui vient à l’encontre du principe d’occupation du territoire ce que décrie notamment l’Union des municipalités du Québec (UMQ). «La santé ne peut être une technique d’occupation du territoire. En santé, les besoins sont immenses, ils excèderont toujours les capacités budgétaires. Il y a des choix à faire. Optilab est un choix à la fois de qualité et budgétaire. Je ne peux pas passer à côté d’un geste qui peut améliorer la qualité. Ce serait irresponsable de ma part. Sur le plan budgétaire, j’ai la responsabilité de faire aller chaque dollar le plus loin possible que vous avez payé au gouvernement», a souligné ce dernier.

Le ministre Barrette prétend aussi que cette réforme permettra de réinjecter les économies systémiques provenant des grands centres, comme Montréal, pour les redistribuer aux régions plus affectées par le vieillissement de la population comme la Chaudière-Appalaches.

Mentionnons que la réforme Optilab en Chaudière-Appalaches prévoit l’élimination de 56 postes de technologues médicaux en régions dont 28 postes à l’Hôpital de Saint-Georges. De son côté, le laboratoire de l’Hôtel-Dieu de Lévis, se verra attribuer 29 postes supplémentaires dans le cadre de cette centralisation des analyses.

SOURCE Aile parlementaire de la Coalition Avenir Québec