Cégep Beauce-Appalaches : première journée de grève chez les employés professionnels

Sans contrat de travail depuis le 31 mars 2020, les membres du Syndicat du personnel professionnel du Cégep Beauce-Appalaches (SPPCBA) font la grève le mardi 30 mars. Ils dénoncent l’impasse des négociations avec le gouvernement provincial.

Ce syndicat défend les intérêts du personnel non enseignant, pour les postes exigeant une formation universitaire. Les conseillers pédagogiques, bibliothécaires, conseillers d’orientation, comptables et travailleurs sociaux figurent parmi les employés impliqués dans le mouvement de grève.

« On a déjà accepté de diminuer nos demandes salariales, étant donné que la COVID-19 causera un déficit provincial. Essentiellement, on demande 6 % de plus sur trois ans », précise Éric Cyr, président de la FPPC-CSQ et conseiller pédagogique au CBA.

Selon lui, les professionnels collégiaux possèdent des conditions de travail inférieures à ce que l’on retrouve au privé ou dans d’autres sphères publiques. Les membres du SPPCBA veulent une meilleure reconnaissance des emplois professionnels, par table sectorielle.

« Ces emplois sont mal évalués par le gouvernement. Des modifications à la façon de réaliser le travail pourraient rendre ces emplois plus attractifs et favoriser la rétention (main-d’œuvre). Présentement, c’est peu probable qu’un enseignant d’expérience devienne conseiller pédagogique, car il verra une diminution dans ses conditions de travail », explique M. Cyr.

Éric Cyr, président de la FPPC-CSQ et conseiller pédagogique au CBA.

Encore quatre jours

Affilié à la Centrale des syndicats du Québec (CSQ), le SPPCBA a accepté un mandat de grève équivalent à cinq jours. « On n’a aucune limite pour prendre les quatre jours restants. L’objectif n’est pas d’enchaîner toutes ces journées, mais d’envoyer un signal afin qu’on règle cela le plus vite possible », dit Éric Cyr.

Pour les professionnels du Cégep Beauce-Appalaches, ce geste est un dernier recours pour faire bouger le gouvernement, qui ne remplit pas sa promesse de soutenir la réussite éducative des étudiants.

« Depuis un an, les professionnels s’engagent à fond afin d’adapter les cégeps à la nouvelle réalité de la pandémie COVID-19 et tenter de sauver les sessions des étudiants. Elles demandent la reconnaissance de leurs compétences et de leur contribution à la qualité du réseau des cégeps. Après avoir été négligés pendant des années, un investissement dans les services professionnels de nos cégeps est incontournable », conclut Éric Cyr.