«C’est la fin d’une longue saga» – Simon Trépanier

La Fédération des producteurs acéricoles du Québec (FPAQ) estime que ce rejet en Cour d’appel de la cause d’Angèle Grenier est le dernier clou dans le cercueil qui fera taire une minorité de contestataires.

Directeur général de la FPAQ, Simon Trépanier rappelle que les producteurs québécois ayant fait des démarches similaires ont été déboutés par la Régie des marchés agricoles et alimentaires du Québec (RAAMQ), ainsi que par la Cour Supérieure et la Cour d’appel pour ceux ayant poussé l’exercice judiciaire plus loin.

«La Cour suprême entend normalement des causes où il y a des ambivalences. Ici, trois cours de justice nous ont donné raison. La majorité des dossiers entre la fédération et les acériculteurs se règlent d’ailleurs hors cour», précise M. Trépanier.

Système équitable

Défendant le système de gestion de la FPAQ, celui-ci pense que l’abandon des quotas, comme suggéré dans le rapport Gagné, signifierait une dépendance aux importantes variations des prix chez les producteurs acéricoles.

Le 16 février dernier à Québec, plus de 1000 acériculteurs et représentants du milieu agricole avaient d’ailleurs manifesté pour dénoncer les conclusions du rapport jugées dommageables pour l’industrie.

«Angèle Grenier avait le choix de vendre son sirop à 60 acheteurs accrédités. Elle pouvait aussi le placer dans la réserve stratégique en recevant des paiements garantis», soutient-il.

Par la bande, Simon Trépanier réfute ainsi l’idée que les producteurs sont brimés dans leur liberté de vente. Ce dernier ajoute qu’il est nécessaire d’encadrer les acériculteurs pour offrir un produit de qualité aux consommateurs.

«Lorsqu’on conduit une voiture, on est libre d’aller où on veut. Par contre, on doit respecter le Code de la route. C’est la même chose ici», dit-il.

Président du Syndicat des acériculteurs de la Beauce, Marcel Larochelle abonde que dans le même sens que Simon Trépanier. Il n’a jamais cru à un système où le producteur pourrait se retirer de la mise en marché collective en payant les mêmes frais que les producteurs participants.

«Amener ça en Cour suprême ne fera qu’étirer le dossier pour rien. Un système parallèle à l’autre créerait un effondrement du marché», pense-t-il.

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http://www.leclaireurprogres.ca/actualites/economie/2016/7/26/angele-grenier-souhaite-aller-jusquen-cour-supreme.html