C’est la fin pour la Démol de Saint-Victor

Il n’y aura pas de 44e édition du derby de démolition qui avait lieu chaque été à Saint-Victor au début des vacances de la construction.

Ce sont les organisateurs, Marquis Turcotte et Marie-Michèle Vachon, qui ont fait cette annonce sur la page Facebook de la Démol St-Victor le 29 janvier.

«Les normes environnementales et les contraintes municipales de plus en plus strictes nous forcent à mettre fin à l’événement», a-t-il été annoncé par voie de communiqué.

Questionné à ce sujet, Marquis Turcotte a mentionné en entrevue que c’était plutôt certaines contraintes de la municipalité de Saint-Victor qui l’avaient obligé à annuler l’événement. En plus de signaler les plaintes pour le bruit, M. Turcotte indique qu’il ne peut plus fermer la rue Bertrand pour la tenue de son événement et qu’il est de plus en plus difficile d’aller chercher des commanditaires.

Quelques règles à respecter

Le maire de Saint-Victor, Jonathan V. Bolduc, se dit d’emblée déçu de la tournure des choses. «C’était une fierté pour Saint-Victor le derby de démolition. C’est un happening et les gens apprécient», explique-t-il.

En effet une résolution adoptée par le conseil municipal le 7 mai 2018 autorise M. Turcotte à tenir l’événement s’il respecte quelques règles, soit de ne pas installer les estrades et clôtures de sécurité dans la rue Bertrand et que si la rue Bertrand est fermée à la circulation pour la tenue de l’événement, une voie doit être disponible en tout temps pour les véhicules d’urgence. «C’est une question de sécurité. Nous n’avons aucun problème à ce qu’une rue soit fermée, mais nous demandons toujours qu’une voie soit disponible. C’est ainsi pour tous les événements», précise M. Bolduc.

Le maire ajoute qu’avant que la résolution soit adoptée au printemps, il a discuté avec Marquis Turcotte qui a accepté de se conformer à ces quelques règles pendant les quatre jours de l’événement.

Pas d’application

En 2018, l’estrade qui ne devait pas empiéter sur la rue empiétait sur toute la largeur de celle-ci, ne laissant pas la chance aux véhicules d’urgence de circuler.

En juillet dernier, la veille de la tenue de l’événement, l’inspecteur de la municipalité a signalé que les organisateurs étaient en contradiction avec la résolution adoptée quelques mois plus tôt. L’estrade était installée dans la rue et il n’y avait pas assez d’espace pour qu’un véhicule d’incendie passe.

«On a laissé l’événement avoir lieu quand même. J’ai rencontré de nouveau M. Turcotte au début octobre et je lui ai demandé d’appliquer le règlement», a fait savoir, le 29 janvier, le maire Bolduc.

Baisse de popularité?

En vérifiant les archives du journal, il a été possible de constater qu’il semble y avoir une baisse du nombre d’amateurs de derby de démolition dans la région. En 2015, malgré la pluie, une cinquantaine de coureurs participaient à l’événement. L’année suivante, ce nombre était de près de 70, mais en 2017, L’Éclaireur Progrès indiquait une baisse de participation d’environ 30 coureurs pour un total d’à peine 40 participants. En 2018, les organisateurs avaient presque atteint leur objectif avec un peu moins de 50 coureurs.

Les événements de ce type étant toujours tributaires de la météo, le nombre de spectateurs et ce qu’ils consomment sur place fluctuent également et ces éléments influent sur les bénéfices ou les pertes.

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