Chanter est une thérapie du bonheur
Depuis 13 ans, des membres de la FADOQ Saint-Georges chantent en chœur et dans la bonne humeur à la salle paroissiale. «C’est une thérapie et surtout un bon social», croit Danielle Breton, présidente de la chorale.
Regroupant 85 personnes de Saint-Georges et des environs, âgées de 50 à 80 ans, la chorale fondée en 2004 est une activité populaire et gratuite avec l’adhésion à la FADOQ. «Les gens s’amusent et nous montons de très beaux concerts. Nous avons un maître de chant formidable. Il le fait avec amour et humour», partage Yves Caron, président de la FADOQ Saint-Georges, qui fait aussi partie de la chorale.
Depuis près de 10 ans, la chorale est sous la direction musicale d’André Goulet, professeur de musique à la retraite et ex-directeur d’école. «Nous avons une belle gang. Nous faisons ça uniquement pour s’amuser», a souligné M. Goulet.
Un spectacle a été le point culminant de ces thérapies du bonheur a eu lieu le 5 mai à la salle paroissiale. Même si le groupe n’a pas la prétention d’être des professionnels, le résultat était plus que satisfaisant aux dires du directeur musical. «Finalement, c’était assez au poil. Je suis surpris. J’écoute et c’est beau. Parfois, j’oubliais de les accompagner», avait-il confié avant la tenue du spectacle.
Le plaisir de socialiser et de chanter
De septembre à mai, les choristes sont libres de participer aux rendez-vous hebdomadaires du mardi après-midi pour participer au spectacle de clôture. La FADOQ tient compte de l’agenda de ces personnes qui parfois s’absentent pour le plaisir ou pour la maladie. «Chacun y trouve son compte. C’est sûr, il y a aussi des gens malades qui partent en traitement et en chimiothérapie, mais ils reviennent aussitôt que possible. Chanter, il y a un côté curatif associé à ça. C’est comme si ces gens prenaient un bain d’harmonie», lance le directeur
D’ailleurs, le membre fondateur de l’Écho Beauceron, Valier Caron, a pu renouer avec le plaisir de chanter en groupe avec la FADOQ. Il avait été contraint à une trop longue pause du chant en raison d’un cancer des cordes vocales au début des années 2000. «Depuis que je suis petit, j’ai toujours chanté (dans les églises et autres chorales). Quand j’ai pris ma retraite, ça a été un deuil terrible. Ma voix est maintenant revenue, et je chante même plus haut qu’auparavant. Mon registre est plus large», partage Valier Caron.
La majorité des participants apprécient aussi le contexte convivial de la chorale, puisque les participants ne sont pas tenus d’apprendre les chansons par cœur. «C’est un plaisir d’être ensemble. Nous avons tellement un beau répertoire et un bon directeur de chorale. C’est merveilleux», a une choriste, Jocelyne Vallée.
«C’est très relaxe. C’est comme si on chantait autour d’un piano chez lui (M. Goulet)», ajoute Renée Berberi qui en est à sa première année de la chorale de la FADOQ.
Faire bouger les gens
La FADOQ permet aussi aux personnes de plus de 50 ans de pratiquer diverses activités pour se divertir et se garder actif comme la danse, les quilles, le billard, les cartes, la pétanque et le golf. «Il y a plusieurs personnes qui se sentent seules. Tout ce que nous voulons, c’est faire sortir les gens de chez eux, pour qu’ils s’amusent en socialisant», insiste le président Caron.
Chanter, c’est bon pour la santé
Dre Michèle Poulin, gériatre au Centre intégré de santé et services sociaux de Chaudière-Appalaches qui fait la promotion de saines habitudes de vie chez les aînés sur le territoire trouve l’initiative de chorale excellente. «C’est extraordinaire. C’est non seulement bon pour la santé et pour l’aspect socialisation, ça fait travailler la mémoire auditive et la mémoire verbale. Les gens qui participent à des chorales sont généralement de belles personnes que moi j’appelle affectueusement de beaux vieux », commente-t-elle.