Charles-Éric Bouchard suit les traces de son père Paulin

Diplômé en agroéconomie, Charles-Éric Bouchard suit fièrement les traces de son père Paulin Bouchard, président de la Fédération des producteurs d’oeufs du Québec (FPOQ). Le duo possède deux fermes regroupant plus de 57 000 poules pondeuses, sur le rang 7 à Saint-Gédéon.

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En 2016, Paulin Bouchard a investi 2 M$ pour créer la ferme Gédésoeufs. Quatre ans plus tard, la Ferme Paulin Bouchard a restructuré ses activités dans un nouveau bâtiment. Charles-Éric s’occupe de la gestion.

«La nouvelle ferme mesure 17 680 pieds carrés et a nécessité un investissement de 2 M$. On a augmenté la capacité à 36 000 poules, alors que c’était 22 000 dans l’ancien bâtiment. En moyenne, chaque poule pond un œuf par jour», précise Charles-Éric.

Du côté de la ferme Gédésoeufs, les 21 000 poules pondent dans une voilière de 13 200 pieds carrés. À la Ferme Paulin Bouchard, ces dernières vivent en système enrichi.

«La seule différence avec le système enrichi sur la volière, c’est que les poules ne vont pas au sol. Elles ont accès à des perchoirs et des tapis pour gratter leurs pattes. Pour les excréments, ça passe dans une grille. Ils tombent sur une courroie menant à l’extérieur de la ferme. On les réutilise comme fumier pour nos champs de maïs et soya», dit Charles-Éric.

Paulin et Charles-Éric Bouchard

Ces plantations servent à concevoir la moulée des poules. Quant à la ponte des œufs, elle se déroule dans une section cachée par des toiles, à la lumière tamisée. Les œufs glissent sur un tapis en pente relié à une courroie. Celle-ci transporte les œufs jusqu’à un élévateur, et sont ensuite poussés vers le système d’emballage manuel. Chaque paquet d’alvéoles contient 30 œufs.

Hygiène irréprochable

Les deux fermes respectent scrupuleusement les codes de pratiques pour les soins et la manipulation des animaux d’élevage. Ceux-ci sont dictés par le Conseil national pour les soins aux animaux d’élevage.

«Pour entrer dans les fermes, il faut mettre des bottes et un sarrau. Les deux fermes sont éloignées suffisamment pour éviter les risques de contamination. La COVID-19 a amené seulement des changements mineurs dans nos opérations», mentionne Charles-Éric.

La ferme Gédéoeufs envoie sa production chez Hellmann’s pour la conception de la mayonnaise légère. Les œufs de la Ferme Paulin Bouchard sont achetés surtout par Nutri-Œuf, société de commercialisation, qui distribue ces derniers en épicerie.

«Lorsque nous avons construit la nouvelle ferme, il n’y avait aucun contrat disponible. La gestion de l’offre nous assure d’avoir des acheteurs pour nos œufs», affirme Charles-Éric Bouchard, ajoutant que la production est ajustable selon les circonstances (voir autre texte).

Pour bien contrôler les opérations, l’automatisation est primordiale.

«Avec nos ordinateurs, on contrôle l’alimentation, la température, la ventilation, l’humidité et la lumière. On peut même utiliser une application cellulaire», indique Charles-Éric.

La prochaine étape pour le duo père-fils est l’agrandissement de leur section réservée à l’élevage de poussins, qui iront pondre ensuite aux deux fermes. «On espère que tout sera prêt pour 2021», conclut Charles-Éric Bouchard.

Retracez la provenance de vos œufs

Sur chaque œuf, on retrouve des inscriptions roses. En plus de la date d’expiration, un code aide à retracer d’où provient l’œuf. Celui-ci est composé de l’abréviation pour Québec (QC), ainsi que d’une série de trois caractères (une lettre, deux chiffres).

Par exemple, le code de la Ferme Paulin Bouchard est QC4B2.

Sur le site web de la Fédération des producteurs d’oeufs du Québec, entrer votre code donne accès à des photos, des vidéos et une description de la ferme avicole. Votre douzaine d’œufs vous fera voyager partout au Québec !