Collecte sélective des matières recyclables: la RCIBS gardera 100 % de la compensation face à la hausse des coûts

La Régie intermunicipale du comté de Beauce-Sud (RICBS) conservera la totalité de la compensation pour la collecte sélective des matières recyclables que donne Recyc-Québec.

La décision a été prise par la RICBS, avec l’accord des municipalités qui en font partie, afin de pallier la hausse des coûts de collecte, du transport et du tri des matières recyclables. « On parle d’une hausse des coûts de 26 à 28 % », précise le directeur général de la RICBS, Éric Maheux.

En faisant son budget, la Régie s’est aperçue que la quote-part des municipalités augmenterait d’environ 32 %. Les municipalités trouvaient la hausse trop élevée et lui ont demandé de revoir s’il était possible de revoir le budget. « Je comprends très bien les municipalités, mais nous n’avons pas le choix de faire face à la hausse de coûts », ajoute M. Maheux.

« J’ai parlé avec certains directeurs généraux des municipalités au niveau de la possibilité de conserver la part de la compensation pour la collecte sélective et c’était plus acceptable », poursuit-il.

De plus, elle a retardé certaines dépenses initialement prévues en 2021 à 2022, ce qui a fait diminuer le budget de 6,978 M$ à 5,954 M$, soit une hausse par rapport à l’an dernier de 6 % au lieu de 26 %.

Pour Saint-Georges, la quote-part qui augmentait de près de 33 % selon le premier budget sera en hausse de 4,6 % selon ce qu’indique le directeur général de la ville, Claude Poulin.

Toutefois, le fait de conserver la totalité de la compensation crée une perte de revenus pour les municipalités. Ce ne sont pas toutes les municipalités qui incluaient ces revenus dans le budget.

La part que recevait Saint-Georges était d’environ 400 000 $ en 2020. « C’est un montant que nous devrons aller chercher avec la taxe foncière générale », prévient M. Poulin.

À quoi sert l’argent de la compensation

L’argent provenant de la compensation pour la collecte sélective des matières recyclables doit servir à des fins de recyclage et de récupération.

À la RICBS par exemple, elle a servi à mettre en place un programme de récupération de matelas, implanté le mois dernier. « Nous ramassons entre 2000 et 2500 matelas par année. En les envoyant à un récupérateur à Anjou, nous évitons de les envoyer au site d’enfouissement où ils prendraient beaucoup de place », mentionne M. Maheux.

L’argent sert aussi à financer l’écocentre, de même que le programme de la Régie pour les appareils réfrigérants.

Prévisions budgétaires des quotes-parts 2021